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Citation de behebbek


Je laisse souvent mon esprit vagabonder… Je l’arrête parfois et lui demande : « D’où viens-tu ? ». Il me répond, invariablement : « De la langue française. Elle m’a conçu, et nourri. »

Dans une réunion, ceux aux propos desquels il convient de prêter plus particulièrement attention sont ceux-là qui parlent doucement, sans élever la voix mais sans marmonner pour autant, et qui semblent avoir le regard fixé à trente centimètres de leur nez. Ces introvertis s’avèrent souvent très concentrés sur ce qu’ils disent, et pas sur l’effet de leurs paroles… Ils ne parlent pas volontiers. D’habitude, on ne les écoute guère, alors qu’on aurait tout intérêt à le faire, et attentivement… Ils ont vraiment quelque chose à dire, eux.

(…) les chats (…) ce sont de grands sensibles et de grands nerveux, qui s’imposent une discipline ferme et constante pour demeurer calmes et toujours maîtres d’eux-mêmes…

Un organe, un organisme, doivent fonctionner, activement, une bonne moitié de leur temps, rien que pour conserver leur intégrité et rester opérationnels. Ce faisant, ils ne s’usent pas, au contraire, ils se maintiennent, voire se développent. Le cœur doit travailler sans cesse… pour ne pas se scléroser à ne rien faire ! Tandis qu’une machine, si l’on procède de même avec elle, on ne fait que l’user : certes, elle doit être utilisée un peu, régulièrement, afin de la faire mieux durer, mais, généralement, pas plus de la moitié du temps ! (…) un système vivant (…) se nourrit en métabolisant, ce qui lui permet de fournir l’énergie nécessaire à son fonctionnement, mais aussi de renouveler, sans cesse, les molécules de ses cellules biologiques.

Toute ma vie j’ai été en recherche… et je le suis encore. Pas à la recherche de quelque chose, car je n’ai jamais eu rien de très précis à l’esprit, mais bien en recherche.

D’une façon générale, ceux qui savent, qui savent vraiment… sont ceux-là qui sont arrivés au stade où l’on réalise ne discerner qu’une petite partie de la réalité. Que l’inconnu reste beaucoup plus vaste que tout ce que l’on a pu apprendre jusqu’ici. Et même, beaucoup plus vaste que tout ce que l’on peut encore imaginer…

On peut écouter, des heures chaque jour, des mois durant, sans se lasser, juste quelques unes des sonates de Scarlatti (1685-1757) ou de Haydn (1732-1809) (…) ce n’est ni triste, ni joyeux, simplement stimulant et illuminant (…) ces auteurs profonds mais modestes sont des compagnons idéals pour le travailleur à son bureau.

Ainsi, pour un insecte, ses ailes, initialement, lui permettaient (et lui permettent toujours) de trotter sur l’eau, grâce à leur portance. Ensuite seulement lui ont-elles permis (…) de voler. Quant aux plumes des oiseaux (…) avant de faciliter le vol, elles étaient beaucoup plus simples et contribuaient, d’abord, à conserver la chaleur du corps. Elles étaient duvet, plutôt que plumes proprement dites (…) Pour tout ce processus, inscrit dans la très longue durée, il faut avoir à l’esprit plus d’un million… de siècles…

(…) Darwin (1809-1882) (…) regrettait, sur le tard de sa vie, d’avoir appelé sa magnifique théorie : «sélection naturelle » (…) plutôt que préservation naturelle (…) Dommage, car l’aspect, impersonnel et plus passif, du mot « préservation », eût bien mieux convenu à sa propre description de l’évolution.

(…) beaucoup de jeunes animaux (…) s’attachent étrangement à l’homme rencontré dans la nature, et le suivent facilement. Cette forme bipède, inhabituelle, semble exciter leur intérêt autant qu’éveiller leur bienveillance, au détriment de toute prudence.

Il est bien loin le temps des sociétés primitives où l’on se réclamait, avec fierté, d’un animal sauvage et de ses qualité physiques, morales ou cognitives. L’époque du grand totem de la tribu.

Il y a des animaux qui ne se meuvent que si le mouvement leur apporte un avantage clair. Il y a ceux qui bougent tout le temps, au cas où… ils furètent ici et là. Différence de comportement qui, dans la nature, crée des antipathies spontanées. La même barrière comportementale sépare les humains en deux catégories distinctes, qui se supportent plutôt mal l’une l’autre.

Entre la naissance et la mort, on vit quelques fois, mais le plus souvent on agonise.

La musique de l’époque baroque, celle venue d’Italie en particulier, n’est pas baroque du tout, à l’opposé de l’architecture. Au contraire, elle est économe de ses moyens et d’une clarté d’expression exemplaire.

Je réalisai alors combien il avait été vital, pour le déraciné que j’ai toujours été, qu’une longue partie de mon existence se fasse au contact étroit de la nature profonde. Ces dix-sept années passées dans le bush australien m’avaient donné une précieuse expérience. J’ai beaucoup appris de la vie, et sur elle, grâce à ce contact. Maintenant, je tourne la page du grand livre de la vie, littéralement - et je crois avoir suffisamment connu, évolué et mûri pour écrire un peu, en particulier sur les êtres que j’ai eu la chance de pouvoir aimer et admirer.

Les observateurs attentifs ont constaté que les moutons, si méprisés, présentent une diversité impressionnante de psychismes individuels.

Intestin humain. Biome complexe. Comprenant beaucoup plus de bonnes petites et braves bactéries, mutualistes, que le corps entier ne contient de cellules (…) Un hôte qui mourrait sans leur travail (…) Par ailleurs, il vaut mieux que le système immunitaire soit toujours un peu occupé à surveiller les parasites divers, et à les combattre en tâche de fond… Sinon, s’il n’a plus affaire à des mauvais éléments, bonjour les allergies amplifiées et autres maladies auto-immunes.

Tous ces êtres que j’ai pu croiser ou côtoyer, qui avaient besoin d’aide ou de réconfort, combien sont-ils avec qui je n’ai pas su y faire, pour qui je n’ai rien pu faire, ou pour lesquels il n’y avait rien à faire…

Les plus beaux poissons, les plus beaux oiseaux, les plus belles tortues, les plus beaux félins, les plus beaux papillons ont ainsi, systématiquement, été exterminés. Par contre, les rats, les méduses urticantes, les cafards et les punaises de lit prolifèrent grâce aux humains.
Les derniers oiseaux chanteurs et les derniers papillons, à présent rarement entendus ou entrevus, nous font rêver d’un passé enchanteur, à jamais disparu. (…) Les insectes et les oiseaux pollinisateurs, qui contribuaient au charme d’une planète si joliment fleurie, avant que l’homme ne s’en saisisse entièrement, disparaissent ; seules subsisteront les plantes pollinisées par le vent, en général sans fleurs, ou à fleurs tristes.
Les plus majestueux, les plus grands des arbres, ont été abattus. Victimes idéales, ne pouvant ni fuir, ni se défendre.
De façon générale, les dernières espèces d’un genre donné, survivant encore à l’homme, s’avèrent les moins dotées en beaux attributs : elles sont dépourvues de cornes imposantes, dénuées de fourrure ou de plumes admirables, elles sont sans couleurs chatoyantes, elles n’exposent pas de belles fleurs. La forme vivante désormais dominante, Homo sapiens, a créé un monde gris, informe et uniforme.

(…) si dieu omnipotent il y eut, et en admettant qu’il fût adroit généralement, il fallut bien qu'il créât le hasard, pour se donner une chance… d’être créatif !

Les époques les plus dures ont fréquemment produit des musiques favorisant la paix intérieure et l’harmonie… alors que les sociétés ayant bénéficié d’une période de paix et de prospérité produisent souvent des musiques violentes et angoissantes.
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