Bien que de courte durée, le séjour de Gauguin en Bretagne eut une importance capitale. L'artiste révolutionne alors l'approche traditionnelle de la peinture et donne naissance à ce qu'on devait appeler "l'école de Pont-Aven". En fait, à son arrivée en Bretagne, Gauguin est déjà connu pour ses expositions et considéré comme un impressionniste. Mais il ne tarde pas à s'éloigner de ce mouvement pour emprunter une nouvelle voie, celle du cloisonnisme et du synthétisme, initiée par Emile Bernard. En septembre 1888, le jeune Paul Sérusier arrive à son tour dans la localité bretonne. Cet élève de l'académie Julian, qui demande à Gauguin de lui donner des leçons de peinture, allait devenir, avec Emile Bernard, un des représentants les plus fidèles de l'école de Pont-Aven. (page 46)
Génie précoce, Joseph Mallord William Turner connut rapidement le succès et fut ensuite, pendant soixante ans, un maître indiscuté et admiré, au point d'être considéré comme le plus grand peintre que l'Angleterre ait connu.
A la différence de Constable, solidement enraciné dans sa région natale au point de ne jamais quitter l'Angleterre, Turner passe sa vie à voyager, avide de connaître la diversité des lieux et des cultures, toujours en quête de sujets intéressants pour ses tableaux.
Au XVIIIe siècle, l'adjectif anglais romantic qualifie quelque chose d'irréel et de fantastique - que l'on trouve seulement dans les "romans" - non sans une nuance dépréciative. Les poètes romantiques s'emparèrent de ce vocable dans un but de polémique, afin d'opposer au rationalisme des intellectuels des Lumières l'exaltation des sentiments.
Le thème des cascades et chutes d'eau, symbole de la puissance de la nature, fascinait Turner qui exécuta au moins une dizaine de tableaux sur le sujet.
Turner partageait avec Constable la même passion et la même attention pour la peinture des ciels, souvent tempétueux, sombres, couverts de nuées ou crépusculaires.
William Blake est l'une des figures les plus originales du romantisme anglais.
... Pour lui, la poésie et la peinture doivent s'interpénétrer, à l'image des manuscrits médiévaux enluminés. C'est pourquoi il illustre lui-même ses livres, inventant de nouvelles techniques de reproduction comme l'estampe aquarellée à la main, dite aussi "gravure enluminée".
Pendant les premières années de sa formation picturale, Constable exécuta de nombreuses copies des grands maîtres du passé, en manière d'exercice ou sur commande. Par la suite, afin de satisfaire les requêtes de quelques-uns de ses collectionneurs, il réalisa divers portraits et quelques oeuvres religieuses. Il se considéra toutefois toujours comme un peintre de paysages.
"Puisse venir le jour -et peut être bientôt- où j'irai m'enfuir dans les bois sur une île de l'Océanie , vivre là d'extase , de calme et d'art."
p.8: "Les artistes néo-classiques ont comme idéal absolu la beauté, "la beauté lumineuse où puisèrent/leur seul remède au mal/les âmes nées au délire, âmes mortelles" (Ugo Foscolo, "A l'amie conalescente").