Gala Avanzi

J’avoue que je me demandais ce qu’allait contenir cet essai, je me disais que 220 pages pour parler du fait de ne pas porter de soutien-gorge, c’était peut-être un peu long ^^ Mais en fait le livre aborde d’autres sujets autour de la poitrine des femmes et de son hypersexualisation: préjugés, charge mentale, diktats de la mode, allaitement, cancer, etc. J’ai été très positivement surprise par ma lecture, j’ai trouvé les thèmes abordés très intéressants et j’ai appris des choses, ce qui est toujours un bon point.



Je reprocherai malgré tout à cet essai d’être un peu brouillon dans la forme. Parfois j’ai eu l’impression de sauter du coq à l’âne, ça manquait un peu de transitions et de liant. L’autrice a inclus des témoignages, j’aurais trouvé logique de les présenter plus clairement. Il y a également des interviews, je n’ai pas eu l’impression qu’elles s’inséraient naturellement dans le texte. Ce livre est présenté comme un essai, mais finalement tient peut-être plus du témoignage éclairé que véritablement de l’essai: le point de départ est l’expérience personnelle de Gala Avanzi et elle a cherché autour d’elle d’autres témoignages et quelques faits concrets sur lesquels s’appuyer. Il y a une réflexion, mais elle est plus militante que poussée me semble-t-il.



L’autrice est « rédactrice de presse », d’après son profil, et je trouve que ça se sent dans le format. L’essai ressemble à un long article de presse dans sa présentation et dans la façon dont sont amenées les références. Dans la plume aussi, notamment dans certains tics d’écriture, par exemple l’abus de paragraphe se terminant par des points d’exclamation ou de « on avance! ». Déjà je ne pense pas qu’on avance tant que ça et d’autre part les remarques de ce genre décrédibilisent le propos à mon avis, ce ne sont pas des arguments ou des faits.



Malgré tout, ce que je considère comme des défauts de style/de format rend la lecture de cet essai-témoignage très facile d’accès et c’est ce qui fait son intérêt: on peut toutes se reconnaître dans certains propos et c’est un bon point de départ pour réfléchir à ces sujets, certaines remarques sont très pertinentes. Bonne lecture.
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Mon Corps Sans Pression est un cri de révolte contre une culture qui enferme les individus dans des cases étroites et un hymne à la libération des chaînes de l’auto-jugement. Le tout marqué par une grande proximité avec ses lectrices — mais les lecteurs n’en sont pas exclus — qui cherche à instaurer une complicité mutuelle.
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