Puisque tu es venue…
Puisque tu es venue par le chemin jonché de fruits éclatés puisque
ta main a saigné dans la mienne tu ne peux plus écorcher mon
visage tu ne peux plus t’égarer dans le hasard des tarots
Les cailloux ont joué ma patience
Le grillon t’a confondu avec l’enfance
Tu es prisonnière de mon regard perdu
Viens nous n’allons rien capturer : l’amour ne se compte plus sur
les doigts
Nous allons dormir l’un dans l’autre en repoussant le poing des
nuages jusqu’à l’aube de tous les jours
Viens Marchons sur la route de pollen pendant que les folles se
lamentent dans l’auberge