AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de LydiaB


Il y avait, à l'époque, à Arras, un évêque de grande réputation, nommé Aloisius. La malheureuse a tant fait qu'on la lui conduit. Comme une femme à moitié morte, elle se confesse à l'évêque. Elle lui raconte la vision qu'elle a eue dans son enfance et puis confie aussitôt tout ce qu'elle a fait. Quand l'évêque constate une intention si pure et si saine, son cœur en saigne presque; il éprouve une telle compassion pour les grandes tribulations qu'il lui voit endurer, qu'il ferait sur-le-champ mettre à mal son mari et qu'il les séparerait aussitôt par un divorce; mais il remarque que l'homme qu'elle a épousé la garderait mieux que ne le ferait un étranger, par raison et par droit. Le bon évêque, avec grand soin, la réconforte du mieux qu'il peut. Il engage le mari à apprendre et à se comporter en frère, par amour pour le haut roi du ciel, puisqu'il ne peut agir en mari; et s'il manque à ce dernier quelque chose qu'il ne puisse se procurer, il le lui fera avoir tous les jours de sa vie - que celui-ci n'en doute pas ! L'évêque l'a bien réconfortée. On la ramène à la maison. Mais la pauvre souffre un tel martyre que jour et nuit sa plaie empire. Elle reste longtemps dans cet état, pénible à décrire. Alors que la malheureuse languissait sans quitter son lit, le feu d'enfer (le mal des ardents) s'alluma par tout l'Artois et brûla tant de personnes que je ne saurais vous décrire le martyre, les hurlements et les cris dans tout le pays.
Commenter  J’apprécie          50





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}