AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de collectifpolar


Russell s’arrêta deux pas derrière Frankie sur le quai numéro deux de la station de métro MBTA, à Park Street.
– OK, dit-il, j’suis là. On y va ou quoi ?
Frankie s’appuya contre un des piliers rouges et blancs.
– Ça dépend.
– Ça dépend pas de moi, répondit Russel. J’suis debout depuis cinq heures moins le quart. J’suis complètement lessivé. Et en plus, j’ai l’occasion de baiser si j’y vais pas.
– Plus personne baise la nuit ou quoi ? Ma sœur, quand on était ados, tu pouvais pas l’obliger à rester à la maison le soir, Sandy, même en l’attachant. Maintenant, le mardi et le mercredi après-midi, elle sort. Ça fait cinq semaines que j’suis là et elle est jamais à la maison ces jours-là.
– C’est sûrement un pompier, dit Russell, un gars qu’est de service de nuit dans une caserne de pompiers. Jeune, en plus, à cause qu’elle sort pas le week-end.
– Ou un enfoiré de flic. Ça serait pareil avec un flic. J’y ai dit : “C’est pas mes affaires, Sandy, j’espère seulement que tu roules pas dans le foin avec un flic, c’est tout.” Elle me regarde. “Pourquoi ? qu’elle me dit. Qu’est-ce que vous avez, vous autres, que les flics ont pas ?” Cette môme, je la plains.
– C’est toi que tu devrais plaindre.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}