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Citation de LydiaB


Vers minuit nous fûmes réveillés en sursaut. A la faveur de l'obscurité, l'ennemi avançait, disait-on.

Un branle-bas indescriptible s'empara du camp ; chacun cherchait ses armes et diverses affaires qu'il ne retrouvait que difficilement. Souffrant un peu des pieds, je m'étais déchaussé pour mieux me reposer et, dans un pareil moment, le lacement des souliers et des jambières m'avait fait perdre un temps précieux.

La colonne était déjà en marche !

J'allai pour prendre mon fusil, je ne le retrouvai plus ! ... Je cherchai partout, tâtant des mains sur le sol... Rien ! ... plus de fusil ! ... et le régiment que je n'apercevais plus !...

" Eh bien, mon vieux, me disais-je, te voilà propre ; un soldat sans arme ! Le cas est grave ! Si l'on te voit comme cela, gare au conseil de guerre !"

Pourtant je me ressaisis vite et, sans plus tarder, je suivis la colonne, tournant sans cesse dans ma pensée un immense point d'interrogation : comment me procurer un autre fusil ?

Le jour parut.

J'eus soin de ne pas trop me rapprocher pour ne pas me faire remarquer...

Le régiment s'engageait dans l'unique rue d'un petit village quand je vis un homme sortir des rangs, poser son chassepot contre un mur et disparaître derrière ce mur. Un besoin pressant s'était sans doute fait sentir !

Une idée germa dans mon cerveau, je me précipitai sur ce fusil et je rejoignis au pas de course le régiment...

Pauvre pioupiou ! Quelle tête il aura fait en ne voyant plus son flingot !
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