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Citation de ileana


Georges Valance
[Texte datant de 1995 paru dans L’Express (à la fin vous trouverez le lien).]

Le consensus germanique, pilier de la République fédérale [ ] embrasse le fonctionnement de l’ensemble de la société. [ ]
L’Allemagne [ de 1995] est construite comme le négatif du national-socialisme centralisateur, c’est d’abord le pays du pouvoir partagé.
Un pays quasi féodal où les pouvoirs étatiques, parlementaires, régionaux, bancaires, industriels, écologistes, s'opposent sans se paralyser et se complètent sans s'annihiler. [ ] Dès qu'un pouvoir se dessine de manière trop forte, immédiatement un contre-pouvoir s'y oppose.

En fait, comme au temps du Saint Empire romain germanique, le paysage sociologique est à l'image de la vallée du Rhin. Sur chaque colline, un «Burg». Ici, la Bundesbank [ ] là, la Deutsche Bank, qui, avec ses consoeurs, [ ] verrouille l'industrie et la protège du capitalisme sauvage anglo-saxon. Un peu plus loin, Daimler-Benz ou Siemens, les poids lourds industriels. Derrière, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe [ ].
En aval, à Düsseldorf, le syndicat DGB [ ]. Et, bien sûr, à Bonn - bientôt à Berlin - le gouvernement et le chancelier, qui sont plus des synthétiseurs de consensus que des pouvoirs de type napoléonien et qui sont étroitement contrôlés par un Parlement très jaloux de ses prérogatives. [ ]

L'erreur, cependant, serait d'imaginer le consensus allemand de façon idyllique. [ ]

Centres de pouvoir multiples, élites de toutes origines et respect des compromis font de l'Allemagne le pays du consensus. Fût-ce au prix de sévères empoignades. Tout le contraire du système centralisateur français. [ ]

https://www.lexpress.fr/informations/le-secret-de-la-puissance-allemande_603394.html
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