Mon rêve a eu souvent des commencements de réalisation grotesque, parodique. Quand je marche comme ça dans la rue, le soir, à des heures où il n'y a presque personne pour me voir et rire de moi, il m'arrive de suivre une passante solitaire et de m'imaginer des choses.
Ordinairement, la femme hâte le pas d'un air irrité...Si les femmes savaient ! Elles croient que tous les suiveurs sont des jouisseurs grossiers, pressés, soucieux d'une passade brutale.
Beaucoup au contraire sont des êtres timides et malheureux, qui veulent offrir des richesses intérieures à une déesse inconnue et qui n'osent pas...
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