Les poètes ont raison : c'est en donnant à l’œil une place centrale dans la mythologie du remords qu'on est à même de le situer et d'en comprendre la signification dans l'ensemble de l'économie psychique, mais cette unification n'aboutit à des résultats probants dans la structuration psychique que s'il se tourne aussi vers le sexe proprement dit. Il n'en reste pas moins, et ils l'ont bien montré, que le remords a partie liée avec la mort, comme son nom l'indique, et celui qui l'éprouve se situe très exactement entre la mort donnée et la mort reçue, avec la ferme conviction que rien ne lui permettra de s'y soustraire, l’œil étant à la fois source de la menace, le pivot de tous les renversements, et l'ouverture vers l'ailleurs.