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Citation de enkidu_


Dans les années 1950, les pédophiles pullulaient dans tous les milieux au Maroc. Surtout les chasseurs d’enfants qui faisaient cinquante fois le tour de la ville en camionnette. Ils passaient leurs journées à chercher des proies qu’ils revendaient à de vieilles « entremetteuses » qui se chargeaient de les revendre à leur tour.

Ce jour-là, après une immense frayeur, je pris la mesure du danger. Et depuis lors, mon père engagea un garde du corps pour m’emmener à l’école et me ramener à la maison d’où je ne sortais plus jusqu’au lendemain.

Après cet incident, une enquête fut ouverte par l’armée française, qui, après avoir décrété un couvre-feu à partir de cinq heures du soir pour les enfants, arrêta une bonne centaine de pédophiles qui furent fusillés sans jugement sur la place publique, démantelant ainsi un immense réseau de déviants sexuels qui sévissait depuis des années dans la région de Marrakech. Depuis j’ai conçu une haine viscérale pour ces horribles personnages qui ne méritent aucune pitié de la part de la société.

Plus tard, après avoir quitté le Maroc, quand il m’arrivait de revenir à Tanger pour voir mes parents qui étaient restés là-bas, il m’arrivait d’entendre ces histoires d’Européens qui venaient au Maroc pour corrompre sexuellement et matériellement des enfants encore en âge de jouer aux billes et à la poupée pour en faire de futurs prostitués…

Ils profitaient de la complicité de Marocaines qui vivaient en marge de la société et de la morale, et se chargeaient de leur apporter soit leurs propres enfants, soit les enfants de leurs voisins ou de leurs amis, quand elles ne fournissaient pas des prostituées aux riches commerçants de la ville et à certains touristes. Ces femmes qui ne vivaient que de la misère des autres pullulaient au Maroc, au point qu’on les appelait des « kawouadas », en d’autres termes des mères maquerelles. Elles négociaient, louaient ou achetaient, le plus souvent pour de riches Français, l’accord de parents qui, voyant dans la « location » provisoire de leurs enfants à de bons Français un moyen de sortir de leur misère, acceptaient de se séparer de leurs enfants pour un temps, parfois même définitivement.

Bien des célébrités françaises ont eu ou ont encore une maison au Maroc. Par exemple, le célèbre acteur A. Dans les années 1970 les allées et venues constantes de jeunes mineurs se faisaient au vu et au su de tous les voisins qui considéraient ça d’un très mauvais œil, surtout venant d’un homme aussi célèbre. Ils étaient excédés par la fréquentation assidue de la villa par ces jeunes garçons, tant et si bien qu’un jour les langues commencèrent à se délier jusqu’à ce que toute la ville en parle. Au point de devenir embarrassant pour certains policiers marocains que A. arrosait pour qu’ils ferment les yeux. La police finit par lui demander, avant que le scandale n’éclate et que le roi Hassan II s’en mêle, de quitter le pays avec armes et bagages, sans tarder. Il mit sa maison en vente et quitta effectivement le Maroc avant que le ciel marocain ne lui tombe sur la tête.

Beaucoup de Français ont continué à sévir dans ce pays, pour la plupart des gens du show-business parisien, du monde glauque de la mode ou du monde pourri de la politique. Quelques acteurs, attirés par la manne des petites fesses enfantines à bon marché, se sont installés dans d’immenses et luxueuses propriétés à Marrakech, la ville des pédophiles par excellence.

Ensuite on a vu des politiciens de renom, tel le ministre déjà évoqué, un ex-révolutionnaire, des acteurs tels Jean Marais ou Jean-Claude Brialy, et de grands couturiers aussi comme Yves Saint Laurent, à qui j’ai eu le « privilège » de fournir de la coke.
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