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Critiques de Gilbert Picard (7)
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A quoi bon ressusciter ?

Quand maitre Renaudoux informe Edouard Allibert ce qui se cache derrière le testament du grand-père, ce dernier est un peu déçu mais cherche à profiter de l'invention du grand-père Alexandre car la passion du jeu d'Allibert fait fondre ces dernières économies et il se retrouve acculer au pied du mur.

J'avoue que l'histoire se lit bien même si j'ai tiqué assez rapidement le petit-fils d'Edouard s'appelle Bertrand dans les premières pages puis un peu plus loin... Eric ! Est-ce que juste une erreur dans l'édition du roman ou ai-je mal compris lors de ma lecture... ? Sinon j'ai trouvé Edouard Allibert assez détestable. Il faut dire qu'il cumule un peu les défauts : joueur, menteur, manipulateur... Sa femme n'est guère mieux il faut dire et leur relation tient seulement pour tenir, ils se supportent tout juste. En ce qui concerne le coeur de l'histoire, la cryologie et l'art de faire revenir les morts à la vie, la question mérite d'être posée, beaucoup de morts sont injustes, et cette résurrection est une seconde chance. Evidemment, dans le contexte, elle est utilisée à mauvais escient... L'idée est originale mais il manque des détails importants et il y a quelques facilités. La fin est un rapide mais presque prophétique... Le style a un peu vieilli, on sourit de temps en temps, ça reste assez simple à lire.
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Monsieur le maire

Malgré la mise en garde de l’auteur, on ne peut s’empêcher de mettre un nom et un visage sur le personnage de ce roman.



Ses initiales, sa description physique, ses antécédents, ses prises de position et son parcours politique sont précis et transparents. Les événements décrits dans cet ouvrage sont trop proches de ceux relatés par les médias depuis quelques mois (lors de la parution du roman) pour ne pas les superposer aux avatars niçois.



Maire d’une ville florissante de la Côte d’Azur, dont le nom n’est jamais cité, mais ne peut abuser personne, Joël Modane gère sa cité d’une façon paternaliste, confondant ses intérêts avec ceux de sa municipalité. Ses relations affables avec ses concitoyens en font un homme estimé de tous, parfois même idolâtré. Les menus services qu’il rend, pour démagogiques qu’ils soient, forcent la sympathie et la popularité.



Cependant chaque médaille comporte son revers. Celui de Joël Modane se nomme Robert Gallois, gérant d’un supermarché. Gallois ayant refusé de signer un contrat publicitaire avec un journal local dépendant d’une société créée par le maire, celui-ci n’entérine pas la demande d’extension du supermarché, favorisant l’implantation à proximité d’une grande surface concurrente.



Ruiné, Gallois décide de se venger et porte des révélations au Canard enchaîné sur la fortune de Modane qui sent peu à peu s’effriter autour de lui les fondations de son petit empire. Son allié, le préfet, est relevé de ses fonctions, premier d’une série de coups durs pour le maire qui pense déjà à l’exil. Après la Société varoise d’éditions, une autre de ses sociétés est dans le collimateur du président de la Chambre régionale des Comptes : la Sodéfinco, société financière chargée de renégocier les taux d’intérêts des emprunts de la municipalité, et qui aurait versé des commissions à deux autres sociétés dont il est le président.







Tribun à la dialectique féroce et à l’éloquence aisée, Modane a tendance parfois à s’emporter, ne se contrôlant plus dans ses déclarations. Habilement décortiquée de son contexte, une de ces phrases se révèle comme une bombe amorcée par les infos régionales puis nationales, mettant en émoi le monde politique.



L’affaire Modane dépasse les frontières françaises et le père de Suzy, banquier scrupuleux, enquête sur les agissements de son gendre et l’implantation de ses sociétés américaines, mettant sa fille en garde. Traqué, Modane se réfugie derrière ce qu’il pense être une porte de secours. Si l’on continue à le persécuter, il se fait fort de dévoiler certaines magouilles de ses adversaires politiques.



Mais, dans l’ombre, Robert Gallois continue d’alimenter en informations la presse satirique. De tous les côtés, les partis politiques lâchent le maire, ne voulant pas être mêlés, de loin ou de près, au cloaque financier dans lequel Modane s’embourbe.











Le personnage de Modane, que tout un chacun aura reconnu, oscille entre le cynisme et la naïveté.



Persuadé d’avoir œuvré en toute légalité pour l’expansion de sa ville, il s’inscrit en marge des lois. Cet homme est adulé par les humbles qui le reconnaissent comme leur maître et leur dieu. Un mélange de paternalisme et de féodalité.



Gilbert Picard, tout en le montrant souvent sous son plus mauvais jour, lui accorde quelques excuses implicites. D’ailleurs ne fait-il pas dire à Me Lauteri, expliquant la situation à son ami : « On trouvera bien un journaliste, de préférence de la région, qui écrira un livre plutôt complaisant à votre égard. »
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L'enfer des sectes : vous faites peut-être pa..

A l'époque où je l'avais lu, c'était un livre d'actualité, passionnant et angoissant.
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L'Assassin de l'été

Voilà un polar qui tient la route. L'auteur utilise quelques ficelles d'Agatha Christie : un nombre restreint de suspects, tous crédibles d'ailleurs vu qu'ils ont tous la possibilité d'avoir commis le(s) crime(s), il égare le lecteur en présentant des pseudos -coupable, le vrai n'étant dévoilé qu'à la fin du livre au terme d'une piège savamment monté. Le tout tient bien la route.
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L'affaire d'Ouvéa

Fin avril, début mai 1988, l’opinion publique est alertée.



Tout d’abord sous le choc, elle sera bientôt irritée par les relations d’une affaire qui mettra aux prises les ténors de la vie politique, le tout savamment entretenu par des médias en quête de sensationnel et qui se délectent de controverses. Quelle joie pour les journalistes d’en rajouter en mettant de l’huile sur le feu.



Entre deux tours de scrutin, en pleine campagne présidentielle, quel plaisir d’étaler au grand jour un scandale et de le nourrir. Cette triste affaire fait les choux gras des hommes politiques, enfin pas tous ! Alors que pendant ce temps des hommes, des femmes pleurent leurs morts.



Il s’agit de la prise d’otages et de la délivrance par ceux-ci par les hommes du GIGN, dans cette île perdue, loin de la métropole, et qui a pour nom Ouvéa, nom de la Nouvelle-Calédonie.



Gilbert Picard est un écrivain, un romancier mais aussi un journaliste intègre, comme devraient l’être les journalistes. Du moins je le suppose. Il ne cherche point à tirer profit d’un scandale, d’une bavure, mais bien de remettre les choses à leur place et de rendre hommage à ceux qui ont été en première ligne, dans tous les sens du terme.



Après avoir été exposés aux coups des machettes et des fusils d’indépendantistes surexcités, ils sont pris en ligne de mire de ceux qui sont restés bien peinards dans leurs bureaux, les charentaises aux pieds, mais qui n’hésitaient pas à alerter l’opinion publique afin de bénéficier d’un racolage payant traduit en bulletins de vote.



Gilbert Picard analyse, commente, dissèque les tenants et aboutissants de cette affaire avec un esprit critique lucide en tentant d’appréhender la vérité au plus près.



Bizarrement, la presse dans son ensemble n’a pas parlé de ce récit documentaire. Aurait-il été dérangeant ? La déontologie journalistique n’était-elle plus ce qu’elle aurait dû être, ce qu’elle devrait toujours être ? Il est vrai que signaler la parution d’un ouvrage, surtout s’il dérange un peu et fait le point sur une vérité bafouée, fait moins vendre d’exemplaires de journaux que dénoncer des bavures, même si les dites bavures sont grossies ou déformées.



Or Gilbert Picard fait revivre, heure par heure, le déroulement exact de l’Opération Victor, en posant quelques (bonnes ?) questions. Pourquoi la prise d’otages a-t-elle été montée pendant la campagne présidentielle ? Que s’est-il réellement passé dans la cuvette de Gossanah quand les forces spéciales ont donné l’assaut ? Quel a été le rôle du capitaine Legorgu promu commandant dès son retour en métropole ? Pourquoi son rapport a-t-il été communiqué à la presse alors qu’il était classé Secret-défense ? Mais il cet ouvrage livre bien d’autres faits passés inaperçus à l’époque par la grande majorité de l’opinion publique.
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La mort sur un plateau

j'aime beaucoup ces petits livres policiers de la collection le masque. Il se lisent vite, mais les intrigues sont de qualité.
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A quoi bon ressusciter ?

Une famille riche, c'est bien, surtout quand grand-papa a laissé un bon magot.

C'est moins drôle quand le-dit grand-papa a créé un montage financier pour ne lâcher après sa mort qu'au compte-gouttes sa précieuse fortune. Surtout parce qu'il a une idée derrière la tête.

Edouard Allibert, petit-fils de son état, va devoir mettre du sien pour s'approprier le pactole, et par ce biais, découvrir le dessein de son grand-père : celui-ci a cryogénisé sa femme, sa fille et son mari, ainsi qu'un jeune jardinier !



Le texte de Gilbert Picard, s'il n'est pas renversant, a le mérite de faire passer un bon moment.

Ne cherchez pas les voyages spatiaux ou temporels, ici on ne se sert d'un élément de SF que pour créer la toile de fond... et ça fonctionne plutôt bien.

Le texte m'a laissé un petit goût des Histoires Extraordinaires de E.A. Poe, dans une moindre mesure, mais dans une atmosphère similaire.



Agréable, mais sans plus.
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