Ironie du sort, on considérait partout que la pomme de terre constituait un véritable atout en tant que culture de subsistance en Europe du fait de sa faible sensibilité aux variations météorologiques. Ce point de vue ne tenait néanmoins pas compte des changements climatiques – auquel cas la pomme de terre serait confrontée à une longue période d’événements climatiques extrêmes, bien au-delà des variations habituelles. Les bonnes années, la population des campagnes survivait grâce aux pommes de terre, au babeurre et aux galettes d’avoine, mais en 1816 et au début de l’année 1817 même ces aliments de base étaient devenus rares et chers.