poésie, ce qu’elle me requiert
l’illusion peut-être de me tenir aux mots
l’écoute en moi d’une voix
la mienne et autre
tissée de mémoire et filant l’avenir
dans l’espace où se tient le poème
tel qu’il n’est pas encore écrit
j’attends qu’une parole survienne
et je suis à peine l’ombre de mon ombre
et si j’arrive à n’être plus que cette absence
peut-être serai-je l’espace
où parfois nous est donnée la légèreté
de quelques plumes prises à l’oiseau
qui nous observe
oui, cela sur la langue
quelque chose qui parle un peu