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Citation de Danieljean


Le 17 décembre 1933, à l’aube… À peine levée, une
grande majorité des habitants de Lhassa – les Lhassapas
– a remarqué quelque chose de grave dans leur cité :
d’abord il y a eu toutes ces allées et venues entre le Potala1 et le temple du Nechung, l’oracle d’État qu’ils nomment Kutenla2 ; on a ensuite vu les membres du gouvernementse presser en direction du palais, et le kashag – le cabinet,composé d’un moine et de trois laïcs – y courir aussi ; et puis ces inquiétants présages : ceux de ce matin avec un ciel d’orage plus sombre qu’à l’accoutumée et le tonnerre qui balançait des grondements sourds au-dessus du palais n’indiquaient rien de bon. Enfin, il y a ces rumeurs
qui, depuis plusieurs semaines déjà, se colportent partout, de quartier à quartier, de temple à temple, de rue à rue, de maison à maison : toutes chargées d’images de souffrances et de mort.
Par tradition, les Tibétains sont gens superstitieux : « le miroir des présages », un texte fort ancien, peuplait depuis longtemps leur quotidien de diverses croyances qu’ils détenaient de la tradition bönpo, la religion bön1 considérée comme originelle dans le pays.
Du coup, partout dans Lhassa, on scrute le ciel, on tente d’interpréter les nuages ; on guette qui un aboiement, qui un cri ; on s’interroge, on doute. On espère aussi un miracle toujours possible…
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