Il y a des gens qui pensent que rien n’est plus beau dans ce bas monde qu’un coucher de soleil. Pour d’autres, c’est une fleur qui s’ouvre, pour d’autres encore, le sourire d’un bébé. Ce sont, certes, des choses d’une beauté indiscutable, mais pour moi, elles ne tenaient pas la comparaison avec le visage d’Everly au moment de l’orgasme.
Je ne pourrais jamais oublier. L’image était gravée au feu dans ma mémoire. Enregistrée de façon indélébile dans mon lobe temporal.
Cet instant-là, sur fond de ciel rose, orangé et pourpre qui mettait en valeur son teint diaphane, c’était ce que j’avais connu de plus proche d’une révélation mystique.
Une autre révélation s’est produite au moment où elle avait enfin osé s’abandonner au plaisir pour me laisser m’occuper d’elle. J’avais su, d’instinct, comment l’encourager, jusqu’où la pousser, à quel moment la laisser s’envoler.
C’était beau. Enivrant. Et je voulais renouveler l’expérience encore et encore.