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Citation de coco4649


  CHAPITRE 1



     extrait 2

     La Recluse avait rasé l’ancien poste de garde, qui menaçait de s’effondrer après les événements du Port, j’avais donc de Saint-Vivant une vue directe sur la butte du Moineau-du-Fou, et particulièrement sur le grand escalier. C’est ainsi que je remarquai une silhouette qui descendait les marches, une à une, avec une infinie précaution. Je terminai de sortir les tables de l’échoppe, déployai la toile au-dessus des pâtisseries, me sustentai d’un beignet aux poires et croquai dans une orange juteuse en prenant mon temps.

     Enfin, Scholas apparut. Depuis qu’il avait été blessé, ce jour funeste du mariage de Servaint de la Caouane et Vitia de l’Hirondelle, le vieil ingénieur claudiquait en s’aidant de béquilles. Il avait un temps envisagé de se construire une sorte de siège avec des roues, qui aurait été mû à l’aide d’un engrenage actionné à la main, mais le premier test sur les pavés irréguliers de la Cité avait donné des nausées à son assistant. Au deuxième test s’était posée la question des escaliers. Il y avait eu un accident, beaucoup de rires dans le quartier de la Caouane, mais de troisième test, point. D’ailleurs, il n’y avait plus d’assistant. Et Scholas avait abdiqué, sacrifié la créativité sur l’autel du pragmatisme, et dès lors ses arrivées étaient précédées par les martèlements maladroits de ses cannes et ses jurons bien sentis contre la Recluse qui négligeait de réparer les pavés.
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