AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de enkidu_


Les esclavagistes arabes ont longtemps fait des rezzous au Sud, terre jugée vierge, pour cueillir de jeunes nubiles revendus dans les royaumes du Nord et en Égypte. Maître de l’Égypte moderne, l’Albanais Mohamed Ali Pacha, lui-même vassal des Ottomans, s’empara du Soudan en 1820, mais son pouvoir se limitait à la vallée du Nil jusqu’au sudd – un réseau de marécages compliquant la progression des aventuriers vers l’Équateur, au Sud-Soudan. Salim Qapudan – son nom signifiant « capitaine » – se rendit en 1839 jusqu’à Bor, puis dans les années qui suivirent jusqu’à Gondokoro, aujourd’hui Juba, la première ville sudiste. Les Turco-Égyptiens et leurs alliés installèrent des camps militaires sur les rives du Nil Blanc, donnant lieu à une intense activité commerciale fondée sur la traite des Noirs et la quête de l’or blanc : l’ivoire. Ces Soudanais déracinés puis transplantés se retrouvaient dans les cuisines des Égyptiens, gardiens de maisons, femmes de ménage, prostituées sans salaire dans des bordels nommés harems. Les Sudistes appuyèrent timidement Mohamed Ahmed, le célèbre Mahdi, qui bouta les Anglais en 1885 hors du Soudan. Les Anglais avaient pris l’Égypte, et donc le Soudan, trois ans plus tôt et regardaient d’un très mauvais œil la progression des forces islamo-nationalistes du Mahdi vainqueur des hommes du général Gordon. Les Ansar, ou partisans en arabe, du père du nationalisme soudanais réussirent à maintenir pendant quatorze ans un État indépendant, mais sans assise au Sud hormis quelques camps militaires sur les rives du Nil.
Commenter  J’apprécie          10









{* *}