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Critiques de Guillermo Vasquez Perez (1)
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Los que odian y los que aman

C’est ce qui arrive quand on se retrouve en manque de livres et que l’on se retrouve à pêcher au hasard sur les étagères d’une librairie hondurienne dont on n’a jamais entendu parler avant. J’ai pris ce livre comme par défi, paradoxalement attirée par sa couverture qui me rappelle les polars de gare des années 60 comme les aime mon beau-père. Après cet achat bravache, je n’ai trouvé aucune trace de ce livre sur les sites littéraires que je fréquente, et je me suis dit que peut-être étais-je sur le point de découvrir une perle oubliée. Ce fut le cas.

Ce livre est une perle, de ceux qui pourraient figurer dans les « perles du bac » et autres listes de bêtises plus grosses que ceux qui les profèrent ! Il se résume en une phrase (attention, je vais dévoiler ici toute l’intrigue mais il y a peu de chance que ce livre soit jamais traduit en français et si par malheur il l’était, j’espère que vous passerez votre chemin…) : en dix chapitres, depuis le premier intitulé « le vomi » au dernier, « l’holocauste », un homme, écœuré par les difficultés de la vie prend la voix de la facilité comme exutoire à son amertume et devient un terroriste révolutionnaire mais celui ne le rend pas heureux ; lors d’une agitation sociale, sa fille meurt d’une balle perdue et il décide alors de se suicider mais a au dernier moment une révélation ; il se convertit à la vraie religion et, sortez les violons, devient un vrai apôtre du changement, jusqu’à y laisser sa vie.

Malgré tout, j’ai fini ce livre, car c’est la première fois que je lis un roman sud-américain anti-révolutionnaire et pro-régime. Je pensais que ces auteurs n’existaient tout simplement pas sur ce continent qui est le dernier ou l’on peut dire que l’on est communiste et ne pas être vu comme une bête curieuse et attardée. Il existe donc des romanciers pro-régime. Dommage pour la production littéraire nationale et mondiale que le premier que je rencontre soit aussi mauvais et fasse un prosélytisme tellement grossier qu’il en devient risible (et j’ai beaucoup ri lorsque l’ex-révolutionnaire, maintenant converti, fait son prêche devant le Sénat et redonne espoir au Président lui-même ; lorsque, victime d’un attentat – oui, cela aussi m’a fait rire… – il est explicitement comparé au Christ, plus grand révolutionnaire de tous les temps, sic).

Si les cinquante premières pages avaient été résumées en dix, ce livre aurait pu être une nouvelle intéressante. Le sujet est intéressant, et ce livre poserait les bonnes questions, s’il n’y apportait pas des réponses aussi caricaturales et didactiques. Mais dans sa forme actuelle, c’est un désastre. Je me demandais, au début de la lecture si c’était un neveu équatorien de Fujimori qui était derrière ce livre. Si c’est le cas, je comprends mieux que ces dirigeants finissent toujours dans la disgrâce à un moment ou à un autre.

Alors laissez-moi retourner à mes auteurs latino-américains des luttes paysannes et indiennes, des révolutionnaires déchus, qui ont tant de charme revendicatif et romantique. ¡Viva la Revolución! comme disait l’autre, et place à la belle littérature !
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