Poète antillais, chantre de la négritude, co-fondateur de la revue Présence Africaine et diplomate en Afrique, Guy Tirolien reste méconnu, contrairement à Aimé Césaire et Léopold Sendar Senghor; pourtant ses poèmes sont de vrais merveilles.
Ils rappellent ceux de Césaire mais sont plus doux, moins révoltés, ce qui explique peut-être qu'ils aient eu moins d'impact.
Poète de la nature et des éléments, de l'Afrique et des Antilles, de l'esclavagisme, de la condition des Noirs à travers les siècles et les continents, Guy Tirolien est marqué au fer rouge par l'Histoire de ce peuple noir- puisqu'on ne peut pas dire race en France, contrairement à d'autres langues - qui n'a plus de racines si ce n'est, dans son cas, un petit bout de terre au milieu de l'océan qui ne lui appartenait pas et qui se doit d'aller de l'avant pour réécrire cette Histoire.
Comme toujours, les meilleurs poèmes sont ceux qu'on pourrait relire toute notre vie et qui continueraient à se révéler et ce recueil n'en manque pas, j'ai la frustrante sensation de n'avoir saisi qu'une infime partie de ce qui est dit, ressenti.
Malheureusement je dois rendre le livre, mais ça a été une très belle découverte!
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