Scène d’amour plus vraie que la vérité, n’employant intentionnellement que des mots du langage courant, ne se situant ni dans le temps ni dans un lieu déterminé. Elle pouvait être jouée dans n’importe quel décor ou sans décor, dans n’importe quel costume, n’importe où… Elle pouvait aussi s’emboîter dans n’importe quelle pièce à condition que ce fût une pièce d’amour. C’était l’éternel dialogue de deux amants qui s’aiment et qui se haïssent en même temps, qui ne trouvent rien d’autre à se jeter à la face que des banalités mais – dans leur cœur – chacune de ces banalités prend des résonances insoupçonnées. C’était tout l’amour du monde en quelques répliques.