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Citation de Malahide75


Le ciel cependant avait gardé toutes les couleurs automnales, un air doux et frais les caressait, Schlump arrêta de chanter et se mit à rêver. Il pensa à la façon dont la guerre avait éclaté, à cette douce nuit d'été où il avait pu embrasser Johanna. Il pensa à cet affreux hiver dans les tranchées, au pauvre Michel, au rossignol qui l'avait envoûté, à son long rêve étrange. Il avait le sentiment d'être à présent autorisé à poursuivre ce rêve, comme si Michel marchait à ses côtés, invisible avec sa femme, comme s'il désignait les collines bleues que Schlump avait vues en rêve et vers lesquelles ils allaient à présent. Une merveilleuse félicité le parcourut. Il croyait avec une superbe certitude que tout se terminerait, il pensait à sainte Jeanne dans l'église de Bohain, c'était bien la même que sa Johanna au pays, qu'il pourrait peut-être prendre bientôt dans ses bras. Il voyait le monde et l'avenir rayonner de mille couleurs merveilleuses. Il travaillerait comme Michel le bienheureux, il voulait arriver à quelque chose, il fallait bien que la paix revienne, maintenant, bientôt, la paix ! La paix et la respectabilité, comme la vie devait être belle ! Quel âge d'or cela avait dû être!Et il se mit soudain à rire de joie, ce qui intrigua le cocher, qui se retourna. Schlump retrouva toute sa gaieté et reprit son chant haut et clair.
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