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Citation de ILESTMIDI


Quand tu arrives par le haut, pas tout de suite. Tu crois des tas de pierres entre les châtaigniers et les ronces. C’est comme la queue de la bête, tu ne la vois pas, et tant que tu ne marches pas dessus elle ne bouge pas, elle ne s'occupe pas de toi. Puis tu continues, et voilà que tu longes sa patte, un petit mur à droite, tu te mets à la voir, des bouts écroulés, si tu fais attention tu en devines d’autres. Et puis tu longes son dos! Les grands murs à gauche. Et là, tu sais qu’il y a une bête, tu peux croire qu’elle est morte depuis longtemps. Lui, il voit au moins ce dos, il voit les murs comme un squelette, il regarde, il visite, il traverse... Il ne sait pas que c’est toujours vivant. Que la bête le sent passer, sans bouger. Elle l’appelle. Il ne le sait pas encore. Elle se demande s’il l’entendra, s’il ira jusqu'à son cœur.
Et lui, il trouve juste que c’est beau, il voit la terrasse en bas pour planter sa tente et passer la nuit. Il ne sait pas que la bête va lui parler, l'appeler dans ses rêves, s'emparer de lui. Ça prend peut-être des jours et des jours et des semaines. Elle l’environne, elle le prend dans ses ruines, elle lui donne envie, elle lui donne faim.
Alors il cède.
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