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Citation de AuroraeLibri


Une des oeuvres les plus considérables dues au génie de Sumer est la célèbre épopée de Gilgamesh connue essentiellement par la version akkadienne, bien plus complète que la version sumérienne dont on ne possède encore que des fragments, l'une ne recouvrant pas toujours l'autre, d'ailleurs, ce qui n'est pas surprenant pour une oeuvre livrée pendant des siècles et des siècles la tradition orale et aux rédacteurs qui la recueillaient périodiquement çà et là.

En voici le contenu schématique :
Gilgamesh est roi d'Unug et rempli d'une volonté de puissance brutale; il gouverne avec intelligence, mais traite ceux qui lui sont soumis sans ménagements. Aussi les habitants de la ville demandent aux dieux et en obtiennent qu'un adversaire se présente, capable de tenir tête à Gilgamesh. La déesse A-ru-tu donc En-ki-du, être à peine humain qui vit dans la forêt avec les bêtes sauvages dont il partage l'existence. On l'attirera à Unug grâce à une hiérodule qui en fera un homme, la preuve en étant donnée par le fait que les bêtes qui constituaient la société de ce primitif fuient devant lui quand il veut retourner vers elles après son contact avec la représentante de la civilisation. En-ki-du suit donc son initiatrice dans la ville de Gilgamesh, qu'il rencontre : tous deux possèdent une force colossale et commencent par se battre, mais ils cèdent bien vite à une amitié qui ne se démentira plus. Gilgamesh délaisse sa ville et part avec son nouveau compagnon pour courir l'aventure. Ils décident d'attaquer le géant Gum-ba-ba, gardien de la forêt des cèdre, viennent à bout de lui, en partie grâce à l'aide du dieu et le mettent à mort après que Gilgamesh qui voulait l'épargner eut cédé devant la volonté d'Enkidu de le tuer. c'est alors qu'intervient Inanna, déesse de l'amour et des combats, qui s'est sentie transportée devant la beauté et la force de Gilgamesh et le déclare un héros. Celui-ci, qui connaît les trop nombreuses aventures de la déesse, marquées le plus souvent d'une triste fin pour ses partenaires, se récuse brutalement Inanna, ulcérée par cette attitude, demande au grand dieu An, son père, de lancer un "taureau céleste" contre les deux compagnons. Le monstre apparaît donc et fonce, mais c'est lui qui, à son tour, est vaincu et massacré; après quoi, En-ki-du pousse l'audace jusqu'à lancer une patte du taureau sur la déesse, mais ce sera son dernier exploit. Averti par des songes, il ne tarde pas à mourir. Gilgamesh est saisi de douleur et d'épouvante devant le corps inerte de son fidèle ami et une idée s'empare de lui : échapper à un sort semblable, conquérir l'immortalité. Il sait qu'il existe un homme qui a survécu au Déluge universel après avoir construit une arche sur les directives du dieu de l'intelligence, En-ki, et y avoir placé assez d'être vivants et de semences pour repeupler la terre dévastée. Ce patriarche, nommé Zi-ud-sud-du, " Vie de jours très longs " , vit sur une terre très difficilement accessible, à laquelle Gilgamesh finit par parvenir avec bien des difficultés. Tout ce qu'il réussit cependant à obtenir de l'immortel, c'est une plante marine qui possède la propriété de donner une jeunesse nouvelle à qui en mange. Muni de ce don précieux, il retourne chez lui, mais, en chemin, un serpent se saisit de la plante et la mange. L'effet s'en fait sentir sous forme de mue immédiate du reptile qui rejette sa peau pour en revêtir une nouvelle. Gilgamesh, revenu dans sa ville d'Ung, s'est fait une raison et reprend son activité de roi.
Tels sont les faits où il n'est pas possible de voir un simple conte. Quel est donc l'enseignement qui se cache sous cette affabulation dont la richesse a séduit sans jamais les lasser d'innombrables générations de Mésopotamiens et, il ne faut pas l'oublier, grandement enrichi leur art par des motifs qui sont au nombre des plus constants et des plus beaux ?

La religion sumérienne
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