Henri Ciwopo

Pour devenir un dominateur, Henri devait… dominer. Cette évidence qui lui semblait s’imposer jusqu’à la veille n’en était finalement pas une. Être dominateur n’était pas chose simple. Il fallait donc qu’il soit initié et le psychologue, transformé en coach, considérait que s’exercer sur une autre femme pour laquelle il n’avait aucun sentiment affectif serait préférable. Henri choisit de porter son dévolu sur la belle-sœur de sa femme, Solange de Gravec, qu’il avait découverte, à son insu, quelques mois auparavant, dans les bras d’un ouvrier employé sur un chantier dans la maison de ses beaux-parents. Le fait qu’elle puisse tromper ainsi son mari tout en arborant des airs bourgeois hautains, signes d’une évidente supériorité, l’avait écœuré. Elle allait en faire les frais. Il décida de la soumettre à un chantage inique et la forcer à choisir entre la dénonciation à un époux jaloux et belliqueux qui aurait à cœur de lui faire payer sa trahison au centuple avant de l’abandonner, ou la soumission à un maître déterminé à la dresser et à la soumettre sans la moindre pitié.
Un coup de téléphone suffit. Henri se surprit à endosser un rôle pour lequel il ne s’imaginait aucune qualité :
- « Bonjour, Solange, c’est Henri. »
Henri CIWOPO
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- « Bonjour, Henri, que me vaut le plaisir de cet appel ? »
- « La promesse d’une punition, ma chère Solange. »
- « Que voulez-vous dire ? »