« Jamais, dans toute ma carrière (avait écrit Mendelssohn), il ne m'est arrivé de rencontrer artiste plus noble, plus loyale, plus vraie que Jenny Lind. Nulle part, je n'ai vu les dispositions naturelles s'unir si intimement à l'étude, à la profonde sensibilité du coeur. » Ces éloges, on pouvait les adresser à Christine Nilsson à son tour, et la nature l'avait dotée de plus d'avantages : sa voix avait plus d'étendue et de force. On sait quelle extraordinaire justesse elle possédait dans les registres les plus difficiles, dans ce sommet de l'échelle vocale inaccessible à presque tous les sopranos.