(...) moi qui ai reçu les confidences de Boulanger et devant lequel il s'épanchait d'autant plus sincèrement qu'il me savait incapable de le trahir ou de chercher à l'exploiter, je me vois obligé de déclarer que tous les jugements portés sur lui, même les plus favorables, sont presque complètement erronés. La politique était pour lui un instrument indispensable, mais secondaire. Le but, le seul qu'il ait obstinément poursuivi, était la revanche de nos désastres et la reprise de nos deux provinces perdues.
Il n'aspirait qu'au moment où, ayant totalement réorganisé l'armée, il trouverait l'occasion de se mettre à sa tête pour marcher contre l'ennemi.