Mal conseillé par Guizot, Louis-Philippe aimait à répéter qu'"il n'y aurait plus de Révolution en France" et s'opposait à toute réforme. Le 22 février 1848, l'interdiction d'un banquet provoque une violente manifestation ; les rues se hérissent de barricades ; le palais des Tuileries est saccagé, le trône brûlé. "L'impossible révolution" s'étend si rapidement que l'imprévoyant souverain abdique après deux jours d'émeutes.
(...)
Bien que la révolution de février 1848 n'ai été en France qu'une culbute, une surprise et une bagarre, elle se précipite sur l'Europe avec la violence d'un raz de marée, franchit fleuves, montagnes et frontières, provoque émeutes et jacqueries. Elle gagne Milan, Naples, le Wurtemberg, la Hesse-Darmstadt, le Nassau, le Piémont, la Hesse-Cassel, Vienne, Berlin, Venise, Prague, la Croatie, la Serbie, la Roumanie...
465 - [MU421, p. 32-33]