Ce livre vaut pour sa rareté, et son ancienneté. Je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une thèse de médecine publiée. Je l'ai trouvé par hasard, au rayon d'un bouquiniste rennais. Qu'est-ce qu'un tel livre, datant du 1er quart du 20ème S.,
sur le serpent de la Martinique au venin mortel, faisait là ? Une présence incongrue dont je fis l'acquisition parce qu'il parlait du bothrops lancéolé, c'est-à-dire du serpent de mon île : de ses origines - il paraît que ce sont les Arouagues du continent qui l'ont apporté pour combattre leurs ennemis, les Caraïbes - toutefois la science actuelle semble dédouaner les Amérindiens, car l'on estime que ce serpent est présent sur l'île depuis des millions d'années. Il est aussi question de l'obstacle qu'il a constitué à l'acclimatation des premiers colons dans l'île, de la façon dont les coupeurs de cannes s'en défaisaient, de ses ennemis mortels, notamment la mangouste, et des mythes qui ont entouré le dangereux reptile.
Bref ! une étude herpétologique en même temps qu'une curiosité historico-mytho-zoologique.
Rappelons, en marge de ce billet, que l'emblème de la Martinique est composé de 4 serpents, trigonocéphales. Cet emblème blasonné « d'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre serpents montants du même » est remis en question parce que les indépendantistes y voient un symbole esclavagiste, dont ils demandent la disparition. E. Macron a interdit, en 2018, qu'il figure, comme par le passé sur les uniformes des forces de l'ordre.
Pat
Commenter  J’apprécie         10