J'ai passé un très bon moment de lecture mais ...
Oubliez les films car pour moi ils n'ont rien à voir avec le livre. La cassette video est le seul point commun (ou presque) les reliant.
Tout commence avec un journaliste qui trouve que pour des jeunes de 17 et 19 ans mourir d'un arrêt soudain du coeur c'est bizarre. Insuffisance cardiaque aiguë comme cause de décès c'est quand même très suspect. D'autant plus que ces jeunes en mourant semblent avoir eu une peur panique. Visages grimaçant de terreur, leurs mains sont près de leur cou, à vouloir s'arracher les cheveux ou la tête.
Ce journaliste Asakawa va trouver un autre point commun entre ses jeunes. C'est sur ils se connaissent.
L'enquête va l'amener au chalet des Alpes japonaises ou ces jeunes se sont vus une semaine avant leur mort. Et pour y faire quoi ? C'est seulement à partir de là qu'intervient la fameuse cassette.
J'ai plus vu çà comme une enquête qui se joue comme une course contre la montre que comme une histoire d'épouvante. Les pistes sont variées denses, de bons rebondissements, avec en filigrane des aspects de surnaturels mais qui font appel aux peurs primales humaines, à savoir que personne n'échappe à la peur de souffrir et de mourir.
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Ring est initialement un livre de Koji Suzuki, sorti en 1991. Il a été adapté plusieurs fois au cinéma, notamment par Hideo Nakata en 1998, et par Gore Verbinski en 2002 (entre autres, parce qu'il a aussi fait l'objet de suites, de remake ou d'autres films qui s'en sont inspirés). En 1999, une série de manga en cinq tomes est venue compléter ce lot d'adaptations, offrant ainsi un large panel de visions de cette histoire !
Personnellement, je n'ai pas lu le roman ni vu le film de Nakata, par contre j'ai vu celui de Verbinski alors que j'étais un peu trop jeune, et il m'avait bien traumatisée à l'époque ! Il m'aura fallu bien des années pour oser le revoir et ''exorciser'' cette peur, et c'est aujourd'hui un film que j'apprécie beaucoup malgré ses petites failles. La musique, l'ambiance, cette couleur verte, les jeux de lumière avec le phare, et cette fin ! C'est vraiment un film très sympa, et lorsque j'ai découvert ce manga, j'ai eu la curiosité de le lire afin de pouvoir comparer avec la version japonaise.
L'histoire de base est la même, mais elle diffère sur beaucoup de détails, et notamment sur ce qui est arrivé à Sadako. J'ai d'ailleurs trouvé ça moins intéressant que dans la version américaine, c'est peut-être le manga qui va un peu vite, mais je trouve que l'aspect folklore/passé/croyances aurait pu être mieux abordé. Ce qui arrive aux parents de Sadako est évoqué trop rapidement, on n'a pas le temps de se plonger vraiment dedans, ni de s'attacher à cette enfant si particulière. Contrairement au film de Verbinski où elle apparaît tout du long comme une victime, ici elle est dépeinte comme mauvaise, ce qui ne provoque donc pas d'empathie pour elle. Par contre, j'ai préféré la fin, que je trouve beaucoup plus cruelle.
Concernant le dessin, c'est pour moi un gros point faible du manga : il est trop plat. Si quelques scènes sont bien présentées, la plupart du temps tout est trop fade, rien ne génère vraiment l'horreur. Je pense que Junji Ito ou Gou Tanabe ont des styles plus graphiques qui auraient pu générer beaucoup plus d'angoisse voire de peur.
Le manga est donc sympathique, mais il va trop vite et souffre de sa comparaison avec le film.
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