Et toujours, toujours, ils l'accompagnaient.
Les coups de feu.
Le pistolet s'était installé dans sa poitrine, il battait en rythme avec son coeur, cognait contre ses côtes, visait avec ses yeux. Les coups de feu retentissaient dans ses cauchemars, dans un éclat de vaisselle, dans le choc d'un stylo qui tombait par terre ; dans un long soupir, un coup de tonnerre, une porte qui claque ; dans le trop fort et le trop calme, dans la solitude et son contraire, dans le bruissement des pages et le cliquetis d'un trousseau de clés, dans chaque crissement et chaque craquement.
Les coups de feu étaient toujours là.
Désormais, ils vivaient en elle.