- Qu'est-ce qu'il t'a transmis?
- C'est difficile à dire. Une façon d'être. Presque rien de saisissable. Aquilas, je m'en suis aperçu à mesure que les années m'ont éloigné de lui, était parmi ces rares personnes dont on ne rencontre qu'une ou deux dans une vie et dont les phrases, par la suite, ne cessent de montrer et de déployer leur richesse. Des phrases-bouclier, qui sont un refuge au temps du désarroi, et contre lesquelles les déceptions de l'existence ne peuvent rien.
D’ultimes réflexions sur la lumière, les saisons, le sens de l’existence, la beauté et le visible formaient depuis toujours la trame de ma vie intérieure et elles y atteignaient souvent leur plus grande acuité lorsque j’errais dans Paris, à la recherche de l’humain, ou dans Florence, à la recherche de la clarté parfaite et éternelle.
Je tombais en thésaurisant le singulier, oubliant le temps, sachant que la singularité n’était pas fille du temps.
La futilité de tout ce qui était dysmétaphysique.