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Citation de Medelie


Sous les arcades se succédaient les magasins les plus splendides, mais c’étaient avant tout les spécialités locales et le travail des indignes qui intéressaient l’impératrice. Nous passions d’une échoppe à l’autre, achetions presque partout quelque chose, nous délections à regarder ces objets merveilleux. Broderies ravissantes, étoffes de soie, tissus chatoyants de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, chefs-d’œuvre d’orfèvrerie, objets divers forgés et façonnés dans l’or, l’argent et surtout le bronze, avec une technique originale et délicate que ce peuple a peut-être apprise des Égyptiens. Les armes plaquées d’or et d’argent, garnies de pierres précieuses, n’échappèrent pas non plus à notre examen.
Acheter n’allait toutefois pas de soi. Chez nous, même le Tsigane ne fait pas valoir autant son cheval que l’Arabe sa marchandise, pour laquelle il réclame un prix exorbitant. Certes, on pouvait discuter, et l’auguste dame me chargea chaque fois de négocier. Alors qu’elle connaissait à peine la valeur de l’argent, elle se montra en l’occurrence d’une circonspection surprenante et, quand nous sortions de chez un boutiquier avec nos emplettes, elle remarquait en souriant :
« Nous nous sommes encore laissé avoir. »
Ensuite, nous mangeâmes une glace. L’impératrice aimait tout particulièrement ce rafraîchissement, étant plutôt excentrique dans le choix de ses aliments. C’était le lait qu’elle appréciait avec le plus de constance. Certains jours, elle ne se nourrissait que de lait, d’autres jours d’oranges. Le plus souvent, elle préférait consommer froide la viande rôtie, et elle évitait les sucreries car elle craignait l’embonpoint.
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