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Citation de Henri-l-oiseleur


[Le jeune dieu des arbres Ningishzida doit mourir. Un officier des Enfers le fait monter de force sur son bateau pour l'emmener, pendant que sa soeur se lamente sur la rive et veut le suivre.]

"Il m'emmène, il m'emmène, pourquoi partirais-tu, toi aussi ?
Ma soeur, l'officier m'emmène, pourquoi partirais-tu, toi aussi ?
L'homme qui m'a frappé, l'officier, m'emmène, pourquoi partirais-tu, toi aussi ?
Mon geôlier m'emmène, pourquoi partirais-tu, toi aussi ?
L'homme qui m'a maîtrisé m'emmène avec lui, pourquoi partirais-tu, toi aussi ?
Le fleuve du Monde d'En-bas n'a pas d'eau, personne n'y boit.
Les champs du Monde d'En-bas n'ont pas de grain, personne ne moud de farine.
Les troupeaux du Monde d'En-Bas n'ont pas de laine, personne ne tisse ses habits.
Moi, que ma mère a creusé comme un canal, je ne serai jamais mis en eau,
comme un tamaris mon tronc n'épaissira pas, vers les eaux, et elle ne s'assiéra jamais à mon ombre,
comme à un palmier, elle ne me dira jamais combien mes fruits sont désirables.
Moi, l'officier me frappe du bâton, toi, pousse des cris,
moi, il m'a menotté les mains, toi, pousse des cris,
moi, sur mon cou il a mis un carcan, toi, pousse des cris."

Adapté de la traduction de Thorkild Jacobsen, pp. 321-322, vers 26-39 du texte original reconstruit.
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