Isabelle Magos

Ce guide, bien qu'ancien, offre une découverte complète de cette magnifique région des Cévennes, sans doute une des plus belles de France, dont on ne peut que tomber amoureux si on la parcourt en profondeur.



Il commence par Stevenson qui a contribué probablement involontairement à la célébrité des Cévennes, son chemin étant fréquenté chaque année par des milliers de randonneurs, même s'il ne passe pas toujours dans les plus beaux sites et si son tracé diffère quelque peu de celui de Robert Louis et Modestine.



Il développe ensuite l'aspect historique avec la Réforme et le protestantisme, mais aussi l'industrie avec la soie et le charbon. Il passe en revue les principaux sites en s'attardant sur les chemins des bergers, avec bien sûr ces sommets mythiques, mont Lozère, Aigoual, Bougès. Depuis leur altitude pourtant modeste, on peut admirer des panoramas gigantesques allant jusqu'au mont Blanc par temps très clair. Il évoque les rivières éblouissantes de limpidité, les sentiers sauvages que l'on emprunte avec un sentiment de plénitude, d'éternité.



De nombreux villages sont cités en sus des petites villes dites capitales, des villages qu'il faut aller découvrir tranquillement en acceptant les petites routes tortueuses, quitte à rester un, deux, trois jours de plus sur ces terres exceptionnellement séduisantes.



Ce guide est toujours dans ma voiture et je ne manque pas de le consulter chaque fois que je vais dans le secteur, chaque fois que je gravis l'Aigoual ou le Lozère, de préférence à pied -- d'ailleurs pour le Lozère on finit toujours à pied, deux sommets où je ressens toujours une émotion que les plus beaux glaciers du monde ne me procurent pas avec la même intensité.



Allez dans les Cévennes autant que vous le pourrez, vous y reviendrez nécessairement, aimantés par leurs richesses naturelles ou façonnées par l'homme.