AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de lanard


Les Khas et les Laotiens se tiennent pour frères, ils se disent sortis les uns et les autres de la "citrouille", et jusqu'à présent les Khas ont gardé pour eux toutes les misères.
On raconte qu'au temps jadis Khas et Laotiens étaient partis de Dien Bien Phû pour aller au Laos occuper le territoire de Luang Prabang. Il avait été entendu que les premiers arrivés feraient une entaille à un certain arbre pour établir leur droit et que le pays leur appartiendrait. Les Laotiens étaient partis dans une pirogue d'or, tandis que les Khas avaient une pirogue de cuir, qui "filait comme poisson dans les rapides". Ce que voyant, les laotiens, dont la pirogue était chargée de vivres, proposèrent à leur "frères aînés" de changer de pirogue. Le changement eut lieu; mais les Khas ramaient si bien et si fort qu'ils n'en arrivèrent pas moins les premiers. Ils marquèrent l'arbre puis s'en allèrent voir le pays dans la montagne. Quand ils revinrent les Laotiens étaient installés. En vain les Khas montrèrent sur l'arbre la marque qu'ils y avaient faite, les Laotiens prétendirent être arrivés les premiers et firent voir à leurs frères une autre marque tout au haut de l'arbre. Et les Khas s'inclinèrent et s'en allèrent vivre dans la montagne.
Selon une autre légende, le royaume de Luang Prabang devait appartenir à celui dont la branche, plantée devant la pagode, pousserait le plus vite. Les Laotiens plantèrent la leur dans une tige de bananier, dont la sève la fit germer rapidement, et le Prabang leur appartint.
Ailleurs encore, on raconte que le royaume devait échoir à ceux qui pourraient planter leurs flèches dans le rocher de Nam-Hou, la grande paroi qui se dresse à pic en face de la rivière du même nom. Les Laotiens enduisirent la point de leurs flèches de cire vierge qui se colla au rocher, tandis que les flèches des trop honnètes Khas retombèrent au Mékong.
On rapporte enfin qu'il y avait deux éléphants, une mère et son petit, qu'il s'agissait de se partager. Les "petits frères" choisirent le jeune éléphant. Et celui-ci criait sans cesse et appelait sa mère, qui revenait toujours auprès de lui, ce qui procura aux "petits frères" les deux éléphants. Il restait encore à partager deux "gongs", un gros et un petit. Instruits par l'exemple du gros éléphant, les bons Khas choisirent le petit gong, et se mirent à taper dessus tant qu'ils purent, espérant que le grand gong viendrait rejoindre le petit. Le grand gong ne vint pas; et les malins Laotiens eurent tout à la fois le grand gong et les deux éléphants.
Commenter  J’apprécie          60









{* *}