Isabelle Verney

Merci aux éditions Pierre Téqui pour l’envoi du livre d’Isabelle Verney dans le cadre de l’opération masse critique du mois de février 2020.

Ayant perdu deux enfants in utero, j’étais particulièrement en attente de découvrir le livre d’Isabelle Verney. Il ferait forcément écho à ce que j’avais vécu, comment allais-je le vivre ? Je ne vous cacherai pas que j’ai ouvert ce livre avec quelques appréhensions…

Ce livre est indiqué comme livre religieux. Oui, certes, l’auteure est catholique pratiquante et sa foi a guidé son chemin mais ce livre peut foncièrement aider toute maman, « mam’ange », qui a été confrontée à un deuil périnatal.

Isabelle Verney nous livre un témoignage sincère et sans détour de ce qu’elle a traversé : la perte d’un enfant, arrivé à terme et décédé in utero, par un malheureux accident de cordon ombilical. Elle nous fait partager sa stupeur, son incompréhension, sa colère, tous les sentiments qui jalonnent ce parcours si douloureux.

Elle parle de comment on met au monde un bébé qui ne vit plus, comment on peut le rencontrer, lui dire adieux, comment on peut organiser son inhumation malgré tout.

Elle aborde les relations avec son mari, avec son entourage, ses réactions.

Elle parle de comment elle a pu continuer à vivre portée par ses deux autres enfants, comment elle a pu être là, malgré la douleur, pour expliquer à ses fils âgés de 2 et 6 ans, la mort de leur petite sœur qu’ils avaient également attendue tout comme leurs parents.

Elle partage avec nous son parcours pour se relever, la religion, le sport, les psychologues, les médecins, les amis, la famille etc.

Elle parle également de la vie d’après, celle qui n’est pas tout à fait la même puisqu’il faut vivre avec l’absence de l’enfant. Mais cette vie est aussi celle où on se relève, où on continue à vivre, à aimer et puis un jour, pourquoi pas, à imaginer concevoir le « bébé d’après », pas celui qui remplacera, bien sûre, mais celui à qui on donnera tout cet amour qu’on porte en nous toujours.

Sa réflexion est portée par sa foi, son amour de dieu. Parfois le propos catholique est très présent. Il faut malgré tout accepter pour tout lecteur qui ne serait pas de cette confession, de découvrir un témoignage d’une croyante pratiquante.

Je suis heureuse d’avoir découvert ce livre, d’avoir pu souffrir, survivre, vivre et me relever avec Isabelle, j’ai pu me sentir moins seule, comprendre à travers ses mots tout ce que j’ai vécu.

Je conseille à toute personne traversant ce drame, papa et maman, de s’appuyer sur cet ouvrage pour accompagner leur chemin, mais également à toute personne qui serait dans l’entourage d’un parent vivant ce drame, afin d’essayer de comprendre ses réactions.

Merci Isabelle pour le récit de ton parcours, il aura éclairé le mien.

Je veux tout d'abord souligner l'importance des livres évoquant le deuil perinatal. Ce sont des ouvrages essentiels pour lever le tabou autour de ce drame. Aider ceux qui le traversent à mettre des mots sur leurs maux et éclairer les proches qui essaient, parfois désespérément, d'apporter leur soutien aux parents endeuillés sans trop savoir comment faire.



Ce livre a pour moi un echo particulier. Je n'avais jamais imaginé qu'on puisse perdre un enfant in utero alors que la grossesse se passait merveilleusement bien et que le risque de fausses couches des premières semaines était écarté depuis longtemps. Naïve que j'etais... J'en ai fait l'amère decouverte il y a quelques années. Meme si, bien entendu, chacun(e) vit les événements de sa propre manière, j'ai été surprise, au debut de ce livre de voir à quel point l'auteur comprenait et maitrisait ce qui lui arrivait. Elle explique ensuite qu'elle a accompagné, quelques temps avant, une amie qui avait elle meme traversé cette épreuve. Je comprends mieux ses réactions, mais ca m'a déstabilisé au depart.



J'étais également curieuse de voir comment la Foi l'a aidée à survivre et à apaiser sa colère.



Merci Mme Verney pour ce temoignage courageux qui libère un peu plus la parole autour du deuil perinatal

« Ma main dans la tienne » est le témoignage touchant d’Isabelle Vernet concernant la perte de sa petite fille Maëlis à quelques jours du terme. Elle dit la souffrance, la révolte, la colère ressenties, durablement, et les difficultés rencontrées au quotidien dans les relations, qu’elles soient au sein du couple -l’homme et la femme ne vivant pas cette épreuve de la même façon-, avec ses fils ainés avec lesquels il lui arrive d'être moins à l’écoute, avec l’entourage qui cherche comme il peut à réconforter, avec les connaissances aux maladresses nombreuses, ou à l’écoute enrichissante.

Catholique convaincue, pratiquante, cette Maman se trouve confrontée à la question de la mort, du mal, du rapport à Dieu pour sa petite fille, en mère qui veut le meilleur pour celle-ci, et s’interroge beaucoup sur les conséquences de l’absence de baptême. Pour autant, même si les références religieuses sont bien présentes, ce livre permet d’aborder de nombreuses questions liées au deuil, à la perte d’un enfant mort avant sa naissance, dans des échanges riches et variés, avec des personnes très différentes.

Cet ouvrage me fait penser au film « Et Je choisis de vivre » qui traite du même thème, avec la même délicatesse.