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Citation de Simonbothorel


Quelques citations citations/extraits du livre Le Seigneurs des anneaux : Les Deux Tours (1954) de J.R.R. Tolkien (Éditions Pocket, 2017) Traduit de l’anglais par Daniel Lauzon :

• À travers le Rohan, par les prés et palus où pousse l’herbe haute,
Le Vent de l’Ouest avance et court au bas des côtes.
Quelles nouvelles de l’Ouest, ô toi, vent vagabond, m’apportes-tu de nuit ?
As-tu vu Boromir le Grand sous l’étoile qui luit ? »
Je l’ai vu chevaucher par-delà sept rivières aux eaux larges et traîtres ;
Je l’ai vu cheminer en pays désolés avant de disparaître
Dans les ombres du Nord. Je ne le vis plus alors.
Le Vent du Nord, peut-être, aura ouï le cor du fils de Denethor. »
Ô Boromir ! De ces hauts murs sur l’Ouest, je regardai au loin,
Mais tu ne revins pas des lieues désertes où les hommes ne vont point.  » (Aragorn qui chante un poème pendant que Boromir est dans sa barque funéraire et s’éloigne sur le Fleuve Rauros) p. 27

• « Alors continuons, dit Gimli. Mes jambes devront oublier les milles. Leur volonté serait plus grande si j’avais le cœur moins lourd. » (Gimli avec Aragorn et Legolas à propos de leur poursuite pour recherche les traces de Pippin et Merry) p. 50.

• « Il est des choses qu’il vaut mieux entreprendre que refuser, quand bien même la fin risque d’être sombre. » (Aragorn) p. 73.

• « D’abord, cela prendrait du temps : mon nom ne cesse de grandir, et j’ai vécu très, très longtemps ; ainsi, mon nom à moi est comme une histoire. Les noms véritables vous racontent l’histoire des choses auxquelles ils appartiennent, dans ma langue […] » (Barbebois à Pippin et Merry qui rencontrent les Ents) p. 119.

• « Mais voilà, mes amis : les chansons, tout comme les arbres, ne portent leurs fruits qu’au moment voulu et à leur manière ; et parfois, ils se gâtent prématurément.  » (Barbebois à propos de son peuple qui disparaît peu à peu) p. 160.

• « J’ai prononcé des paroles d’espoir. Mais d’espoir seulement. L’espoir n’est pas la victoire. La guerre est sur nous et sur tous nos amis, une guerre dans laquelle seul l’usage de l’Anneau nous assurerait la victoire. J’en suis profondément chagriné et effrayé ; car maintes choses seront détruites et tout pourrait être perdu. Je suis Gandalf, Gandalf le Blanc, mais le Noir est plus puissant encore.  » (Gandalf à Aragorn, Legolas et Gimli après qu’ils se soient retrouvés) p. 186.

• « Il se leva et considéra longuement Gandalf. Les autres les regardèrent en silence tandis qu’ils se tenaient l’un face à l’autre. La forme grise de l’Homme, Aragorn fils d’Arathorn, était haute, et sévère comme la pierre, sa main sur la poignée de son épée ; on eût dit qu’un roi sorti des brumes marines avait posé le pied sur les rivages d’hommes de moindre stature. Devant lui s’arquait la vieille silhouette, blanche, brillant à présent comme d’une clarté intérieure, courbée, chargée d’années, mais investie d’un pouvoir au-delà de la puissance des rois. Ne dis-je pas vrai, Gandalf, reprit enfin Aragorn, en affirmant que vous pourriez aller où qu’il vous plaise d’aller plus rapidement que moi ? Et je dis ceci également : vous êtes notre capitaine et notre étendard. Le Seigneur Sombre en a Neuf. Mais nous en avons Un, plus puis » p. 187.

• « Lentement, le soleil descendit le ciel jusque dans l’Ouest. Regardant au loin à travers l’immense plaine, les cavaliers le virent étinceler un moment comme une flamme rouge s’enfonçant dans l’herbe. Très bas à l’horizon, des épaulements de montagnes rougeoyaient de part et d’autre. On eût dit qu’une fumée s’élevait et assombrissait le disque du soleil, qui paraissait teinté de sang, comme si l’herbe s’était embrasée alors qu’il plongeait sous la lisière du monde.
« C’est la Brèche du Rohan, dit Gandalf. Presque plein ouest d’où nous nous trouvons. Isengard est là-bas. »
« Je vois une grande fumée, dit Legolas. Que peut-ce donc être ? »
« La bataille et la guerre ! dit Gandalf. En avant !  » p. 196.

• « Cette nuit me dure autant que des années, dit-il. Le jour tardera-t-il encore longtemps ?  »
«  L’aube n’est pas loin, dit Gamling, maintenant à ses côtés. Mais j’ai bien peur qu’elle ne puisse nous aider. »
« Pourtant, l’aube a toujours été l’espoir des hommes », dit Aragorn. » (Aragorn et Gamling avant la Bataille de la Gorge de Helm) p. 255.

• « Viendrez-vous avec moi, fils d’Arathorn ? Nous pourrions fendre les rangs, ou arriver à une fin qui soit digne d’un chant – s’il en reste un demain pour chanter nos prouesses. » (Théoden [roi du Rohan] à Aragorn avant la Bataille) p. 260.

• « Ce sont des Ents que vous avez vus, ô Roi, des Ents de la Forêt de Fangorn, qu’en votre langue vous appelez le Bois d’Ent. Croyiez-vous que le nom avait été donné par pure fantaisie ? Non, Théoden, il en va tout autrement : pour eux, c’est vous qui n’êtes qu’un récit passager ; toutes les années depuis Eorl le Jeune jusqu’à Théoden le Vieux comptent pour peu de chose à leurs yeux ; et tous les exploits de votre maison ne sont que broutilles. »
Le roi resta muet. « Des Ents ! dit-il enfin. Des ombres des légendes anciennes, je crois commencer à comprendre le prodige des arbres. J’aurai vécu d’étranges jours. Longtemps nous avons élevé nos bêtes et cultivé nos champs, bâti nos maisons, façonné nos outils, ou chevauché au loin pour prendre part aux guerres de Minas Tirith. Cela, c’était pour nous la vie des Hommes, le train du monde. Nous n’avions cure de ce qui se trouvait au-delà des frontières de notre pays. Nos chansons nous parlent de ces choses, mais nous les oublions, et nous ne les apprenons plus qu’aux enfants, négligemment, par tradition. Et aujourd’hui, les« chansons resurgissent parmi nous des endroits les plus étranges, et on les voit marcher sous nos yeux à la lumière du Soleil. »
« Vous devriez vous en réjouir, Théoden Roi, dit Gandalf. Car ce n’est plus simplement la vie des Hommes qui est de nos jours menacée, mais aussi celle des choses que vous preniez pour une affaire de légende. Vous n’êtes pas dépourvu d’alliés, bien que vous puissiez ne point les connaître. »
« Mais je devrais aussi m’en attrister, dit Théoden. Car quelle que soit la fortune de la guerre, ne doit-elle finir de telle sorte que bien des choses qui étaient belles et merveilleuses s’en iront à jamais de la Terre du Milieu ? »
« Cela se peut, dit Gandalf. Le mal de Sauron n’est pas entièrement remédiable, et on ne peut l’effacer comme s’il n’avait jamais été. Mais telle est la destinée de notre temps, et nous y sommes condamnés. Maintenant, allons-nous-en, et poursuivons le voyage entrepris ! » p. 280.

• « La haine est souvent l’artisan de son propre malheur ! » (Gandalf à propos du devenir de Saruman qui s’est enfermé dans sa Tour) p. 348.

• « Ils étaient parvenus à la désolation qui s’étendait à l’entrée du Mordor : monument durable au funeste labeur de ses esclaves, qui demeurerait quand tous leurs desseins auraient été réduits à néant ; terre souillée et gangrenée au-delà de toute rédemption – à moins que la Grande Mer ne vienne la laver sous les flots de l’oubli. « J’ai mal au cœur », dit Sam. Frodo resta muet. Ils se tinrent là un moment, comme des hommes en marge d’un sommeil où le cauchemar guette ; luttant, mais sachant qu’ils n’arriveront pas au matin sans passer par les ombres. Le jour grandit et sa lumière se durcit. Les fosses desséchées et les tertres empoisonnés devinrent hideusement nets. Le soleil s’était levé ; il marchait parmi les nuages et les banderoles de fumée, mais même sa lumière était souillée. Les hobbits n’accueillirent pas volontiers cette lumière : elle semblait hostile et les révélait dans leur fragilité, petits fantômes impuissants errant parmi les tas de cendre du Seigneur Sombre. » p. 445.

• « Les premières lueurs du matin se glissaient tout juste parmi les ombres sous les arbres, mais il voyait très clairement le visage de son maître, et ses mains aussi, reposant sur le sol à ses côtés. Il se remémora soudain Frodo tel qu’il était étendu dans la maison d’Elrond, endormi, après sa funeste blessure. Là, à son chevet, il avait remarqué par moments une faible lueur brillant à travers lui ; mais à présent, la lumière était encore plus claire et plus forte. Frodo avait les traits paisibles, la crainte et le souci en étaient effacés ; mais son visage paraissait vieux, vieux et beau, comme si la ciselure des ans se révélait soudain en une multitude de fines rides, restées jusqu’alors invisibles, bien que l’identité du visage demeurât inchangée. Non que Sam Gamgie l’eût exprimé ainsi en son for intérieur. Secouant la tête, comme s’il trouvait les mots inutiles, il murmura : « Je l’aime. Il est comme ça, et on voit la lumière le traverser des fois, bizarrement. Mais je l’aime, peu importe.  » p. 475.

(suite)
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