Jacques Maes

Nos enfants et nos petits enfants

ont une chance folle.

La littérature pour les tous petits

est d'une merveilleuse richesse.

Nous n'avions rien de tel à nous mettre

sous l'œil à leur âge.

Victor est un beau livre objet.

C'est une histoire de chasseur

à faire lire aux amateurs de chasse.

Pour peut être, les soigner.



Victor souhaite tuer un guépard...

C'est ce qu'il fait!

Et, il part se coucher.

La nuit, il voit en rêve le chagrin

des amis du guépard

qu'il a tué.

Très mal à l'aise, il décide

de réparer son énorme bêtise..



Victor avec sa moustache de gaulois

semble sortir de chez Botero.

Le dessin et les couleurs

de Jacques et Lise

sont à... tomber!

Victor est un grand chasseur. Il rêvait de tuer un jour un guépard et son vœu s’est enfin réalisé ! Bizarrement, Victor ne dort pas très bien cette nuit-là. Il rêve des autres guépards qui pleurent la perte de leur ami…



On est surpris dès la première page avec l’assassinat du guépard, quelle scène ! Le reste de l’album est tout aussi surprenant, avec une chute pas mal dans son genre. Le style d’illustration est très original, on pourrait encadrer certaines pages et les poser sur un mur. Les images sont mises en valeur par le format du livre. L’histoire ne manque pas non plus de personnalité, c’est étonnant et l’humour est plutôt noir.



Je n’ai jamais lu un album comme ça, ce fut une expérience déstabilisante !

Sur la 1ère de couverture, Pia a le nez en l'air.

Ne voit-elle pas?

A t-elle vraiment la tête ailleurs quand un personnage pleurs, quand le billet d'un autre tombe par terre, que celui-ci nettoie et ramasse avec un sac poubelle aussi plein et grand qu'une hotte de Père Noël, que ces autres quidams ne trouveront pas le succès avec la composition d'une musique ici et auront le coeur brisé là.

Notre petite Pia sera obsedée par la page préférée de son cahier à dessins qui s'est envolée et l'histoire semblera dire tendrement qu'il y a pire.



Non, gens dans détresse - et presque personnages burlesques- , Pia n'aura pas le coeur de pierre.



Les auteurs Jacques et Lise auront trouvé le truc charmant pour nous accrocher et nous intéresser à un sujet qui n'est pas forcément drôle : le malheur et la tristesse.

Ils installeront d'une part un jeu interactif avec les petits lecteurs qui devront finir les phrases de chaque personnage qui se lamentera et lui offrir de la voix, comme un point, avec la dernière syllabe retrouvée qui s'est aussi envolée à chaque fois.

C'est ludique!



Notre Pia est toute mignonne et le petit monde, triste alentour pourtant aussi esthétiquement original que des acrobates de cirque costumés, pourra se tromper sur ce petit bout de fillette qu'ils jugeront sans doute futile. Ils retrouveront sa page et la déchireront en petits confettis.



La fin détrompera, sur la page préférée il y aura la réponse à l'inquiétude de Pia et elle aura mis beaucoup de coeur dedans, c'est certain. L'erreur des autres, Pìa saura recoller. Et nous, on peut savoir ce qu'il y avait dessus?

Un album à l'humour mordant sur la chasse sportive et l'âme des chasseurs de compétition.



Il sera placé sous le signe de la rédemption. Rêvons.



On peut tout imaginer au pays des fictions, même les pensées les plus tendres et les plus naïves.



Cela donnera en tous cas une histoire farfelue et amusante signée Jacques et Lise.







Notre Victor tuera un guépard pour s'en faire un luxueux tapis.



Est-ce à penser, en lisant son aventure, que l'esprit du guépard viendra le hanter?



Notre fier chasseur sera pénétré par la culpabilité et pour faire amende honorable, se parera de la peau de sa victime le lendemain pour que ses amis les animaux puisse en faire le deuil.



Pourtant, pour la petite troupe, c'est plutôt leur ami qui est revenu: alléluïa!







Dans la peau de l'autre, notre Victor vivra la vie de son guépard, en territoire inconnu et très très animal.



Mais qu'arrivera t-il lorsque la supercherie éclatera comme un fil de couture qui casse?



Les auteurs ne manqueront pas d'humour en situant le malaise décousu au niveau des fesses roses à croquer.



Comment dit-on pardon en langage "guépard"?



On peut risquer de passer à côté de l'album en ne prenant pas le temps de le lire, il ne faut pas hésiter à le relire une seconde fois, quitte à profiter des illustrations originales.



La fin est incorrigible et amusante.

Un album déroutant qui nous fait approcher de près un chasseur de bêtes sauvages. Autant j'ai trouvé les grandes illustrations impressionnantes dans leur composition et leurs couleurs, autant j'ai été perturbée par la chute finale de l'album, drôle, certes, mais qui m'a laissée dubitative...

Je suis tombée sous le charme des illustrations de cette bande dessinée. Elles sont vraiment belles, les couleurs sont sublimes, et même la qualité du papier est au rendez-vous, ce qui rend la (courte) lecture très agréable.

J'ai beaucoup aimé le message derrière cette bande dessinée, et c'est une bonne manière de présenter la chasse ou la protection des animaux de manière générale à des enfants !

L’objet livre lui-même interagit avec ses lecteurs et lectrices, le péritexte raconte sa propre histoire, complémentaire à l’enquête de Pia, dans une expérience de lecture profondément satisfaisante. Un album merveilleux qui saura toucher petit·e·s et grand·e·s !
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

Un album à la fois drôle et grinçant où narration et illustration dialoguent pour construire un message subtil qui laisse une grande place à l’interprétation et à la sensibilité du lecteur, jeune ou moins jeune.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

"Victor" est un album jeunesse au graphisme soigné que les enfants comme les adultes pourront apprécier ; mais sous ses airs d'album enfantin et de fausse douceur, "Victor" ouvre la porte d'une réalité tout de même assez sanglante puisqu'il y traite de chasse, donc de la mort des animaux et ici plus particulièrement des guépards. Il ne faudra donc pas s'étonner de voir les peaux d'animaux au visage triste sur le sol de la maison de Victor et , chose qui m'a étonnée, des flaques de sang bien présentes et non suggérées comme c'est le cas dans certains albums. Ce qui me laisse à penser -sans être une experte dans ce domaine- qu'il ne s'agit peut-être pas d'un album à mettre dans les mains des plus petits.



J'ai apprécié plusieurs planches de cette oeuvre qui émettent un parallélisme très intéressant entre Victor et le guépard qu'il a tué, mettant sur un pied d'égalité l'homme et l'animal et appelant à la compassion et l'empathie. On apprécie donc les remords du chasseur qui amèneront chez les enfants les questionnements de bien et de mal. Victor a-t-il bien fait de tuer ce guépard, de l'arracher à ses amis qui le pleurent car c'est ce qui est dit explicitement dans l'album ?



La fin qui au départ m'a laissée quelques peu perplexe, m'a été expliquée par une amie institutrice qui travaille beaucoup avec les albums dans sa classe : il s'agit en fait de ce que l'on appelle un "Album Résistant", un album dont la fin permet aux enfants de donner leur propre avis, d'en discuter et d'en débattre pour encourager le sens moral des élèves à se développer de lui-même et ainsi s'assurer que l'histoire et ce qu'elle cherche à enseigner a bien été comprise.



Bref, un bel album qui est visuellement magnifique pour les petits et les grands, imprimés sur un papier de qualité pour lequel il est agréable de tourner les pages. La non-obtention de la dernière étoile pour cet ouvrage réside en moi en l'ambiance parfois quelque peu malsaine et sombre de certaines planches, même si je conçois que ces outils soient nécessaires pour faire comprendre aux enfants l'horreur de la mise à mort et de la chasse.

Victor est une adorable bande dessinée pleine de de douceur et de poésie. Avec beaucoup de délicatesse, l'histoire de Victor le chasseur de guépards permet d'aborder les thèmes de la tolérance, du respect, et du repentir.

Et quelle beauté des dessins ! Cette bande dessinée est magnifiquement illustrée : chaque double-page est pensée comme un tableau à admirer. La palette chromatique est réduite à quatre couleurs principales - orange, vert, noir et blanc -, et je trouve qu'elles se marient à la perfection.

L'ouvrage de Jacques & Lise est une merveille stylistique.