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3.7/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Varsovie, Pologne , le 20/04/1910
Mort(e) à : Varsovie, Pologne , le 05/03/1994
Biographie :

Ecrivain et journaliste polonais. Il participe à la guerre de 39-45 et à comme soldat puis comme résistant. Il prend part à l'insurrection de Varsovie.
Durant la guerre, il est directeur de l'association varsovienne d'aide aux enfants abandonnés et joue un rôle actif dans l'aide aux enfants juifs (il sera nommé "Juste parmi les nations" en 1995).
Après la guerre, il est très lié au nouveau pouvoir, il est membre de PAX, organisation catholique qui collabore avec les communistes.
De 1952 à 1985, il est membre actif du Mouvement Patriotique de la Renaissance Nationale.
Membre de la diète.



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le jour est venu, capitaine, où nous avons dit adieu à toute faiblesse. Les hommes nés dans la plaine de Tannenberg ne regardent pas vers l'Ouest. Si l'Allemagne veut devenir ce à quoi son destin l'appelle, il faut qu'elle marche toujours vers le soleil levant. Pas d'humanitarisme ! Vous comprenez, capitaine ? Vous avez commencé une lutte conforme à l'instinct de notre race ; vous l'avez menée à bien, mais elle n'est pas terminée. Je vous adjure, sur la mémoire de Barberousse, de ne pas négliger cette hydre aux cent têtes : la Pologne. Laissez l'Occident. Il pourrira et tombera en votre pouvoir sans que vous ayez à vous en soucier. Il en est tout autrement ici. Ici, chaque homme, chaque femme, chaque enfant sont nos ennemis. Ne croyez pas les avoir vaincus en écrasant leur armée ; ils sont moins redoutables dans la guerre que dans la résistance. Ne comptez pas trop sur leurs dissensions intérieures ; en fait, ils sont plus unis que nous. Rien ne les changera, seule la mort pourra les anéantir. Vous devez leur rendre la vie si horrible qu'ils perdent l'envie de vivre ; vous en êtes capables, je le sais pour vous avoir vu détruire vos adversaires. A l'oeuvre ! Que ni les larmes de leurs femmes ni les cris de leurs enfants ne vous arrêtent ! Faites taire en vous la pitié, comme nous l'avons toujours fait, nous qui vivons sur cette frontière de la Prusse ; je le répète, oubliez tout humanitarisme. Ce serait un crime que d'en avoir à l'égard de nos ennemis ! La Providence nous a fait loups pour dévorer...
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Elle regarda la photo de son père, posée sur le bureau. Cette disparition subite avait quelque chose d'horrible. Avant qu'elle n'eût le temps de regagner Varsovie, c'était fini ; l'affiche rouge portant les noms des fusillés avait elle-même été recouverte par une autre. Elle savait seulement que l'exécution avait eu lieu rue Senatorska ; c'était une des premières qui se fussent déroulées en public. D'autres avaient suivi, deux à trois fois par semaine.
Les gens racontaient ces fusillades avec des détails atroces : il paraît qu'on amenait les condamnés sur le lieu de l'exécution vêtus seulement de leur linge, livides, la bouche collée avec du plâtre. On les alignait contre le mur. Une rafale de mitrailleuse. Du sang sur le trottoir et sur les briques ; puis, lorsque les Allemands étaient partis, des fleurs... Les corps étaient ensuite brûlés dans les ruines du ghetto...
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Depuis sa plus tendre enfance, Joseph aimait ce silence, qui lui parlait plus clairement que les voix. Il exigeait toujours la même chose : la patience. Autour de lui, la vie s’écoulait, agitée et bruyante, avec son flot ininterrompu de paroles vaines, de plaintes irréfléchies, de certitudes infondées. Il était plongé dans ce courant en silence, telle une pierre au milieu d’un torrent. Il attendait, sans savoir quoi exactement. Il voulait entendre ce que le silence avait à lui révéler.
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La patrouille -douze hommes et deux femmes - avançait prudemment en longeant les murs. Son commandant, un jeune lieutenant aux traits délicats, tenait sa mitraillette prête à tirer. Ils n'avaient en tout qu'une mitraillette, un fusil et quatre revolvers ; ceux qui ne portaient pas d'armes étaient munis de grenades et de bouteilles d'essence. Il fallait à tout prix patrouiller le secteur ; ils avançaient hardiment mais non sans peur. Il y avait des cadavres sur les trottoirs ; certains étaient calcinés. Sous un porche un tas de morts. Ils les examinèrent à la lueur de l'incendie. Il y avait là des hommes, des femmes, surtout des enfants ; le sang formait une sorte de boue qui collait aux chaussures ; le spectacle était horrible : des crânes fracassés , des mains tordues dans l'agonie. Ils continuèrent leur route ; dans la maison suivante, ils trouvèrent le même massacre. Des cadavres dans les escaliers, sous le porche... Encore des femmes et des enfants ; les femmes avaient leurs vêtements déchirés.
Olenka ne comprit pas tout de suite ce qu'elles avaient subi avant d'être tuées. Sa compagne lui toucha l'épaule ; elle avait une expression effrayée ; ses doigts serraient le bras d'Olenka. "Ecoute... murmura-t-elle. Tout mais pas cela..." Alors elle comprit et frissonna.
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