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Critiques de Jan Prochazka (3)
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Le vieil homme et les pigeons

Une très belle fable pour enfants? Alors je suis resté très jeune. J'espère que cette courte histoire écrite par l'un des "grands auteurs du printemps de Prague" a été traduite en francais. Je n'en ai pas trouvé trace.

On nous raconte les derniers jours d'un vieux monsieur très malade tout juste réchappé de prison (politique) pour servir de cobaye à l'hôpital. Ce vieux monsieur n'a qu'une chose en tête : retrouver la jeune fille qui élève des pigeons sur un toit voisin de l'hôpital. Jeune fille qui a mystérieusement disparu...
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Vive la République !

« On aime une patrie, on se prend à en découvrir l’existence à la mesure des épreuves qui lui sont imposées, à la mesure des crimes qu’un occupant impitoyable et borné commet contre son âme, contre son génie, surtout quand celui-ci se nourrit de la plus noble des passions, celle de la liberté. »

Pierre Descazaux, professeur.



Jan Procházka est né en 1929 en Moravie, dans une famille de cultivateurs.

Il a beaucoup écrit pour le cinéma et nombre de ses nouvelles et romans ont été mis en images.

C’est le cas de « Vive la République !».

Il est décédé en 1971, après avoir été activement mêlé au

« Printemps de Prague ».



Dans « Vive la République ! », on est en 1945, dans un petit village morave.

Le jeune héros de ce roman, Oldřich, est un enfant de douze ans. Sa famille est de condition très modeste. Il est de petite taille, et cela le rend victime des railleries des enfants du voisinage.

De plus, il subit aussi la brutalité de son père.

Tout cela l’amène à se réfugier dans des rêveries permanentes…



Les accès de violence de son père sont redoutables et son seul mouvement de tendresse envers Oldřich, est de lui promettre qu’un jour viendra où il possèdera deux chevaux.

On imagine que son père souffre de la médiocrité de sa condition, comparée à celles de ses voisins, Kaderka, Vašák, Čumát, Rez… C’est que la pauvreté aigrit le caractère et peut rendre méchant !

Si Oldřich est le souffre-douleur des fils de ces voisins, qui sont les quatre gros propriétaires du village, ce n’est pas seulement parce qu’il est chétif et de courte taille, mais surtout parce qu’il est pauvre, et cette faiblesse est impardonnable aux yeux de ces nantis-là !



Dans le village, après le repli des troupes allemandes, tout le monde s’attend à voir arriver les soldats de l’Armée Rouge ! Alors, les villageois vont prendre les devants… Ils décident d’envoyer les enfants cacher leurs chevaux dans la forêt, avant qu’ils ne soient réquisitionnés par les Russes.

Et c’est le début d’aventures aux frontières de la folie et de la mort !



Ce qui est admirable dans l’écriture de ce récit, c’est qu’il nous restitue toute la vérité du réel.

On ressent la dureté de la guerre à hauteur des yeux du jeune Oldřich.

Dans ce village, on raille, on pille, on blesse, on accule au suicide, on condamne à mort, et sans l’ombre d’un remords !

Face à ces monstruosités, ces horreurs, ces crimes, Oldřich, ne paraît jamais être pris de court, car il est très débrouillard, vif, et facétieux. Devant l’ennemi il montre son postérieur, et lance des injures. Il est capable de mordre l’Allemand surpris en pleine déroute, capable d’affronter le Russe en combat singulier… bref, d’être toujours et partout, seul contre tous ! C’est un vaillant petit garçon !

Dans l’écriture du roman, on ressent bien la vaillance et la vivacité d’Oldřich. Les phrases sont très brèves, tout comme les actions rapides qui s’enchaînent, les unes aux autres, sans répit.



Oldřich éprouve beaucoup d’amour pour les bêtes. Il fait preuve d’une grande tendresse pour sa jument Julina et pour ses chiennes, Selma et Iza. Dans cette guerre et ses fracas, on le sent investi à porter secours à ses animaux innocents.

Enfin, le plus beau dans Oldřich, c’est son côté poète. Il sait s’abandonner aux rêves et à leurs pouvoirs illimités. Il est émerveillé par la riche demeure que la famille Singer a abandonnée dans la hâte. Il n’a qu’un souhait, c’est d’en emporter les poissons.

Il envisage un instant de mettre le cap sur l’Afrique, il enfourche un cheval volant et il gardera à jamais au fond de sa mémoire le souvenir fraternel d’un autre dispensateur de rêves, ce Ludvik-les-Guêtres, un humble marionnettiste ambulant, en qui il a su reconnaître l’un des plus « purs visages du génie naïf de son peuple ».



Ce roman a fait l’objet d’un film en noir et blanc en 1965.

Je l’ai visionné et je l’ai trouvé étonnamment moderne.

Le montage qui mêle des scènes de guerre et les rêveries d’Oldřich -rêveries qui l’aident à supporter une vie quotidienne terrible, est vraiment très réussi.



J’ai trouvé que le film réalisé par Karel Kachyňa était émotionnellement encore plus fort que le roman lui-même de Jan Procházka que je venais de lire. Les images lyriques et surréalistes du film retranscrivent un univers poétique digne d’un Buñuel ou d’un Fellini !

Les images en noir et blanc du film accentuent avantageusement le côté dramatique de la guerre.

J’ai moins ressenti cette force dramatique à la lecture du roman.



J’accorde néanmoins 3,5/5 au roman.

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Jitka

Jitka est une fillette vive, curieuse et libre qui n'en fait qu'à sa guise dès que ses parents ont le dos tourné.

Elle n'est pas la dernière à faire des bêtises pour faire enrager le concierge de l'immeuble et sait se faufiler comme un chat en explorant le quartier.

Depuis quelques semaines, elle se rend régulièrement sur le mur du parc d'une maison de repos pour échanger avec un jeune homme en fauteuil roulant. Il apprécie ce moment de la journée où le bavardage de la fillette lui change un peu les esprits et elle prend très à coeur de le motiver pour qu'il fasse des efforts et réapprenne à marcher.

Une lecture tendre et un peu triste.
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