Japhet Miagotar

Japhet Miagotar nous entraîne dans une histoire sordide, horrible, révoltante, un trafic de produits toxiques déversés dans les rues d'Abidjan.

L'auteur s'appuie sur une histoire vraie datant de 2006, avec le cargo Probo Koala, qui déversa des produits toxiques en toute illégalité dans la ville et fit environ 6 000 victimes



C'est la mondialisation du mal, quand un navire immatriculé au Panama, dont l'équipage est russe, appartenant à une compagnie grecque et affrété par la société nééerlando-suisse Trafigura, décharge 581 tonnes de déchets hautement toxiques en Côte d'Ivoire.



Cette affaire fit grand bruit, les dirigeants de toute la planète se montrèrent scandalisés ; il y eu de nombreuses inculpations, de l'argent versé ; tout était oublié... sauf pour les victimes, jamais vraiment indemnisées et pour les quelques 4e ou 5e couteaux condamnés dans un procès en 2008.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, pour l'histoire qu'il dénonce et également pour le dessin et l'humour présent malgré le sujet, notamment dans les noms légèrement modifié des présidents.



Dans un premier temps, j'ai été surpris par la représentation des personnages et puis j'ai trouvé que c'était un vrai plus. Ce dessin m'a rappelé le travail de Romuald Hazoumè, que j'avais vu à Nantes et qui dénonçait notamment le trafic autour du pétrole au Bénin.



Merci à la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiègne de m'avoir permis de lire cet ouvrage.

Une narration basée sur des faits réels, le dépôt de tonnes de déchets toxiques dans les rues d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Un beau graphisme en couleur qui sort de l'ordinaire. Mais cette illustration presque abstraite rend la reconnaissance des protagonistes difficile, la lecture s'en trouve gênée.