Venise, enfin !
Enfin je suis de retour dans ma chère Venise que je n'aurais jamais dû quitter pour aller servir un prince étranger, fût-il le plus grand des rois comme le disent sans rire les Français
Moi, Francesco Cavalli, je suis de retour ulcéré, blessé, humilié comme jamais je ne l'avais été depuis l'époque où mon protecteur Federigo Cavalli comblait discrètement mes dettes de jeu....
Je n'ai plus qu'une envie : oublier. Mais avant, je veux raconter, me souvenir de tout depuis le jour où les Français sont venus me chercher à Venise, moi qui ne demandais que continuer à écrire pour le San Cassiano, comme je m'y étais engagé vis à vis de Marco Faustini.
Je veux raconter, tout raconter, pour tout oublier.