Vive
Extrait 1
à Marina Tsvetaïeva
à Olvido Garcia Valdés
Elle garde la brûlure
vive
d’un chemin
vers une maison, vers un horizon
qui s’absente,
elle garde encore
un chant
en retombée
de sa voix,
elle garde
dans ses pas
l’ombre
d’un corps
nomade
jamais
délié
de la terre,
ses yeux
ses mains, son corps
se nomment
à peine
jusqu’à Elbouga,
elle ne laisse
jamais d’ombre
dedans la terre
…