Pendant des mois, ma mère s'est opposée à mon départ. Et puis le printemps, tout de pluie et de gel mêlés, a ruiné nos semailles. C'est la misère qui l'a fait céder.
Elle qui, si souvent, avait répété aux voisins : " Jean n'ira pas travailler à Lyon. Je ne me le laisserai pas voler comme Pierre."
Ma mère pense que la mort est une voleuse.