La route est vide et aussi loin que porte ma vue, je suis seul. Ce vide me purifie. Il me le fallait. J'ai besoin d'être ainsi pour te parler encore, Lazare. Bientôt, ta voix se fera chuchotement, j'en oublierai le timbre. Ton visage et ta silhouette se fondront dans une grisaille plus opaque que celle qui régnait dans le tunnel. Je ne t'entendrai plus. Je ne te verrai plus.
mon ami.
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