Jean-Louis Capitaine

Superbe ouvrage consacré à Une décennie hollywoodienne. Peu de texte, juste en introduction mais de très nombreuses photos plein format et souvent en double pages.

Et quelles photos !

Von Stroheim à sa table de montage, Franck Capra en plein tournage, Mae West debout dans une magnifique robe à perles, Frederich March allumant le cigare d'Ernst Lubitsch, WC Fields, deux marmots dans les bras, Keaton sous un portrait de Keaton, John wayne massif et torse nu, Dietrich, Crawford, Tarzan, Charlot ... Toutes originales, souvent nostalgiques ou marrantes.

Introduction intéressante sur l'affiche de cinéma en général et l'affiche présentant des stars en particulier suivies d'illustrations d'affiches classées par thème.

Cet ouvrage est un album grand format rassemblant à lui seul une centaine d’affiches de cinéma de Charlot, des tracts publicitaires, des maquettes d’affiches, ainsi que des couvertures et pages de manuels d’exploitation de films de Chaplin. Certains des movie posters présentés constituent de véritables pièces de collection. C’est le cas notamment de plusieurs maquettes d’affiches d’Auguste Lemayrie appartenant à la Cinémathèque Française.



Le fond iconographique de l’album provient d’une collection majoritairement composée d’affiches françaises mais on en trouve également quelques unes provenant de l’étranger (Italie, Espagne, Israël). Celles-ci contribuent à la diversification des illustrations et l’enrichissement de l’ouvrage, de même que les nombreuses notices accompagnant les affiches et offrant un bref résumé du film auquel elles se rapportent.



Toutes les différentes périodes de la filmographie de Chaplin sont illustrées à travers ces affiches : Keystone en 1914, Essanay en 1915 et 1916, Mutual en 1916 et 1917, Chaplin First National de 1918 à 1923, United Artists de 1923 à 1952, Attica-Archway en 1957 et Universal en 1967.



En conclusion, un album réussit que l’on ne se lasse pas de regarder!

Un beau coup de chapeau



Israel Perry, collectionneur, et Jean-Louis Capitaine, l’un des experts français les plus réputés en France dans le domaine de l’affiche de cinéma, fondateur de la galerie Ciné-Images à Paris www.cine-images.com, proposent un livre grand format de 128 pages entièrement consacré aux affiches et autres illustrations de films du grand Chaplin.



On y trouve notamment des reproductions d’œuvres graphiques en forme d’hommages : celle du caricaturiste Cami, du peintre Fernand Léger, du cinéaste Jean Epstein ou du décorateur de théâtre russe Sergeï Youtkevitch. Plusieurs maquettes d’Auguste Lemayrie en provenance de la Cinémathèque Française constituent des pièces rares de cette anthologie.



Si le fond iconographique provient d’une collection composée d’environ 90% d’affiches françaises, on y trouve également quelques reproductions d’affiches américaines, anglaises, belges. Toutes les périodes de l’œuvre monumentale de Chaplin sont couvertes.



Premiers moulinets de canne



La période la plus ancienne (1914-1923) correspond à plusieurs distributeurs en France (Pathé Consortium Cinéma, Himalaya Film Cie, Le Film Triomphe, Les Films Célèbres, Erka-Prodisco)



De 1923 à 1955, les films de Chaplin sont distribués par Les Artistes Associés (United Artists) et ce jusqu’aux affiches de ressortie illustrées par Léo Kouper.



Les auteurs ont réussi à réunir plusieurs affiches autour d’un même titre.



Distribué par Le Film Triomphe, Le Gosse (The Kid, 1921), l’un des films les plus célèbres de la période muette, est présenté à travers trois affiches dont l’une est signée Jean Carlu.



Quatre affiches françaises illustrent La Ruée vers l’or (1925) ; une belge et deux françaises pour Le Cirque (1927), dont l’une, au format 325 x 244 cm, est signée Roger Soubie.



Une affiche belge, une américaine et deux françaises illustrent Les Lumières de la ville (1930).



Pour Les Temps modernes (1936), Capitaine et Perry ont choisi deux modèles belges et deux françaises dont la très belle affiche 120 x 160 cm d’Henri Cerutti. Suit Le Dictateur (1940) avec une belge et une française.



Devant le sonore, Charlot s’efface…



Avec Monsieur Verdoux (1947), on trouve une affiche belge et deux françaises. Bien que le personnage de Charlot ne fasse plus partie de cette adaptation très libre de la vie de Landru, l’illustrateur de ces deux affiches V. Cristellys le fait apparaître comme un ultime symbole.



Le film suivant Limelight « Les feux de la rampe » (1952) est évoquée à travers une affiche belge, montrant un Charlot plutôt fantomatique, et trois affiches françaises assez similaires dont l’originale est signée Jean Mascii.



La filmographie se conclut par Un Roi à New York (1957) distribué par Cinédis, avec une seule affiche, format 157,5 x 368,5 cm pour colonne Morris, signée Ferracci ; et La Comtesse de Hong Kong (1967), distribué par Universal, seul film où Chaplin n’apparaît pas lui-même avec deux modèles respectivement de Léo Kouper et Jean Mascii.



On trouvera également quelques affiches de compilations de courts-métrages de la période muette comme La Revue de Charlot (Une Vie de chien, Charlot Soldat, Le Pélerin), Le Festival Charlie Chaplin (1948, L’Evadé, L’Emigrant, Charlot Policeman, La Cure), ou La Grande parade de Charlot (1948, Charlot vagabond, Mademoiselle Charlot, …) ; ainsi que des reproductions d’affiches passe-partout : Agence Générale Cinématographique, Everest Films et Les Films Célèbres en France ; Keystone Comedies en Angleterre ; Louis Aubert en Belgique.

En conclusion, une note exotique avec des affiches venues d’Italie, Israël, Espagne (« Carlitos » Chaplin) et des Pays arabes.

JEAN SEGURA - RUE DES COLLECTIONNEURS
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