Nous nous figurions, quand l'ouragan commença à siffler, que cela durerait quelques heures.... Cela dura neuf jours !... neuf jours pendant lesquels nous ne sortîmes de la hutte qu'à quatre pattes, pour aller donner à manger aux chiens, qu'à chaque visite nous trouvions acculés par le vent dans un coin du chenil, droits sur leurs pattes, poils hérissés. Neuf jours qui pour nous furent un supplice; je les passais à boire, boire, fumer, dormir, tailler des bouts de bois avec mon couteau, d'un geste machinal et idiot...