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Citation de Cielvariable


Un gémissement les
interrompit, qui les fit se
tourner vers le lit.
La jeune fille cligna des
yeux et porta instinctivement
la main à son front.
– Ne bougez pas,
madame, lui souffla doucement
Godefroy.
Il mit un genou à terre,
pour se mettre à sa hauteur.
Cette mer de cheveux châtains
où reposait son visage !
Ces lèvres écarlates ! Cette
peau délicate ! La lumière
de ces yeux ! Jamais il
n’avait vu de traits si fins.
La jeune fille tourna
légèrement la tête et ce
mouvement lui arracha une
grimace de douleur. Mais
la douceur qui l’habitait ne
quitta pas son visage.
Un ange !
– Où suis-je ? balbutiat-
elle.
– En sécurité, chez un de
vos serfs, répondit Godefroy.
Il s’enhardit et lui toucha
la main pour la rassurer;
ce simple contact fit naître
en lui un trouble délicieux.
Elle adressa un sourire
à Léonard et tenta de se
mettre sur son séant en
s’appuyant sur un coude.
Son visage touchait presque
celui de Godefroy. Elle eut
un mouvement de recul et
demanda, anxieuse :
– Mais qui êtes-vous ?
Quelqu’un envoyé par mon
père ?
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