Jean-Paul Copetti

Dans son premier roman l'auteur nous fait vivre deux enquêtes.



Un appel téléphonique anonyme signale la présence d'un corps dans une ruelle où les bâtiments sont condamnés ou en rénovation. C'est le commandant Capelli et les membres de son équipe qui sont chargés de l'enquête.

Sur place ils constatent qu'une jeune femme a eu le crâne fracassé à coups de planche.



Les constatations scientifiques ne donneront rien et la ruelle inhabitée ne fournit aucun témoin.



Une enquête très courte, quatre vingt pages seulement, qui sera solutionné grâce à une affaire de routine par la police. Un début plutôt moyen.



Un nain les membres attachés et noyé dans un lac est découvert par un homme promenant son chien. C'est toujours le groupe du commandant Capelli qui se rend sur place.



Une enquête un peu plus poussée où les événements se précipitent avec d'autres meurtres. Elle sera comme précédemment solutionné grâce aussi à un délit mineur qui orientera les policiers sur une affaire de pédophilie.



En parallèle des deux enquêtes on suit les agissements d'un individu nommé le Prédateur. Mais au dénouement des enquêtes on ne perçoit pas très bien le rapport avec les meurtres de la manière dont c'est présenté.



Les enquêteurs sont plutôt bien travaillés, l'équipe fonctionne bien même si l'on peut noter de ci de là quelques petits traits caricaturaux. On a tout de même un personnage principal séparé de son épouse et qui n'est pas au mieux de sa forme. Et qui à certain moment paraît un peu démotivé.



La plume de l'auteur est vive, bien adaptée au genre, ce qui donne une excellente dynamique de lecture ce qui est le point fort du roman.



Un assez bon premier roman et un auteur à revoir avec un roman un peu plus étoffé.
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Pas mal, pour un premier roman !

Assez classique dans le genre "brigade criminelle", les enquêtes sont réalistes et bien menées (l'auteur a été commandant au quai des Orfèvres, ça aide!), l'ensemble est encore un peu fouillis.

Le tout servi avec un humour bien caustique !

Quel est le point commun entre un commandant d’une brigade criminelle et le nouveau Président des États-Unis ? Une enquête policière efficace dans le milieu maçonnique parisien qui ménèra les deux personnages à se rencontrer. Mais dans quelles conditions ?



Tout d’abord, on part sur un schéma classique où l’histoire a deux points de démarrage qui finiront par se rencontrer. Idéalement le plus loin possible dans le récit, tout en évitant que cela tombe à plat car on a trop attendu ou parce qu’on souhaite terminer précipitamment le roman car on tombe à court d’idées. Ici, le récit est bien géré et la rencontre entre les deux principaux protagonistes est bien amené et même si on a lu la quatrième de couverture, l’effet de surprise est entier.



Dès le départ du roman, il y a des relents de l’actualité des dernières semaines. En particulier, l’élection américaine et les évènements du Capitole. John Casanove, sous ses faux-airs de George Clooney est le nouveau Président des États-Unis et un complot se trame dans son dos. Un groupuscule d’extrême-droite que l’on connaît sous le nom des « vrais patriotes » ont conçu une tentative d’assassinat.



Alors pourquoi ça marche ? On retrouve tout le vocable maçonnique avec l’ambiance des tenues et des formules dans les rituels. Ce qui a le mérite de faire sourire, étant donné le manque d’activité en cette période. Puis, il y a tout le jargon policier qui va avec et qui prouve que l’auteur connaît très bien ce monde.



Chose surprenante sur ce livre de 291 pages, l’enquête principale s’étend sur un peu moins de 200 pages. Il y a une seconde enquête de plus ou moins 80 pages qui n’a rien avoir. Si ce n’est que l’auteur se réfère une fois à la première intrigue, une fois à l’appartenance maçonnique de Clément Chevalier et se termine avec le début d’une tenue. Attention, l’enquête est bien conduite, l’intrigue intéressante mais quelle plus-value apporte-t-elle ? Cette histoire d’un médecin qui hypnose ses patients, a le mérite d’être originale et la fin est assez ouverte pour retrouver le personnage. On pourrait très bien imaginé que le groupuscule américain d’extrême-droite s’allie à ce dernier pour se venger du flic et des francs-maçons.



En règle générale, le tome 2 d’une trilogie se situe soit dans une redite du premier tome ou ce que j’appelle le ventre mou avant un dernier tome où tout doit se conclure. Ou ce que je préfère comme scénario, c’est l’épisode le plus sombre. Le héros est mis à mal, il souffre, on l’a touché en plein cœur. Bref, un second tome doit avoir une approche plus mâture voire plus noire.



Ce roman s’inscrit dans la lignée des Giacometti Ravenne et des Aubarbier mais il reste à concrétiser la transformation. Attention, l’auteur n’en est pas son premier roman et il serait peut-être bon de voir ce qui l’inspire. Bref, un roman efficace !




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